L’universalité et la nature transversale des Objectifs de développement durable de 2030 (ODD) offrent une opportunité unique aux partenaires internationaux d’élargir la portée du SDMX au-delà de son champ d’intérêt au sens géographique et substantiel.
Tel est ce que dit Stefan Schweinfest, Directeur de la Division de statistique des Nations Unies, au Département des affaires économiques et sociales, lors de la sixième conférence sur l’échange des données et des métadonnées statistiques (SDMX), à Addis-Abeba.
« En effet, nous en avons observé un énorme intérêt et on nous pose bien souvent des questions sur le SDMX pour les ODD », déclare-t-il, ajoutant qu’un groupe de travail a été créé pour développer des normes du SDMX pour les ODD. Le groupe a l’intention de mener un pilote consacré aux échanges de données en début 2018 et de publier les structures officielles vers fin 2018.
Le SDMX est une initiative internationale qui vise à normaliser et à moderniser les mécanismes et les processus d’échange de données et de métadonnées statistiques entre les organisations internationales et leurs pays membres. Il s’agit d’une norme ISO pour la diffusion des données et des métadonnées et est devenu une base pour concevoir des processus statistiques.
M. Schweinfest, qui a présenté aux participants un bref historique de la création du SDMX, indique que l’interopérabilité est au cœur du SDMX.
« Cette norme est neutre sur la plate-forme, et s’avère très efficace dans des systèmes parfois assez hétérogènes. L’interopérabilité permet d’utiliser des structures du SDMX dans divers contextes pour soutenir la collecte, la diffusion, les centres de données et d’autres données », fait-il savoir.
Les outils du SDMX, dit M. Schweinfest, sont disponibles sous forme de source ouverte, ce qui permet aux utilisateurs de les étendre facilement et de les développer.
« Ces technologies et ces outils peuvent évidemment aider à rationaliser et à automatiser l’échange de données au niveau national, tout comme avec les agences internationales. En effet, des gains d’efficacité peuvent être réalisés en mettant en œuvre des échanges de données entre les différents organismes gouvernementaux au niveau national. Ces technologies créent un potentiel pour même considérer le SDMX au-delà des statistiques », déclare le directeur de la DSNU.
Lors de la dernière conférence du SDMX en 2015, les agences de parrainage ont convenu d’un document stratégique important pour l’avenir, à savoir la Feuille de route 2020. Elle a identifié des objectifs dans quatre domaines ; renforcer la mise en œuvre du SDMX ; rendre l’utilisation des données plus facile via le SDMX, en particulier à des fins de politiques ; utiliser le SDMX pour moderniser les processus statistiques, ainsi que continuer à améliorer les normes et les infrastructures informatiques et améliorer la communication en général, y compris améliorer l’interaction entre les partenaires internationaux.
La feuille de route comporte un plan d’action, auquel toutes les agences de parrainage se sont engagées. Ses détails ont été présentés lors de la première session de fond après la séance d’ouverture de la conférence.
M. Schweinfest indique que l’idée maîtresse du SDMX veut que les partenaires puissent s’entendre sur une manière de présenter et d’échanger les données et les métadonnées statistiques de manière standardisée.
« Nous devons prendre conscience que, par lui-même, le SDMX n’est pas une arme formidable et ne peut pas, d’un éclair, permettre à tous nos systèmes de communiquer entre eux. Le SDMX consiste à développer et à accepter des structures que nous pouvons utiliser pour présenter des données à partir de différents domaines statistiques », mentionne-t-il.
Il félicite les efforts du Fonds monétaire international et de la Banque africaine de développement qui dit-il ont aidé à industrialiser l’échange des données et des métadonnées statistiques en Afrique.
Communiqué de l'ONU (535 hits)
17/10/24 à 09h35 GMT