Selon un rapport sur l'état de l’eau publié par l'Agence européenne pour l'environnement, malgré les progrès réalisés au cours des dernières décennies dans l’amélioration de la qualité environnementale des nombreux lacs, rivières, eaux côtières et eaux souterraines en Europe, la pollution, les structures telles que les barrages et la surexploitation représentent toujours des menaces majeures pour leur santé à long terme. La grande majorité des masses d'eau européennes ne parviennent toujours pas à atteindre l'objectif minimum de « bon état » fixé par l'Union européenne.
Selon ce rapport, alors que, dans la plupart des cas, les masses d'eau souterraine d'Europe, comme les aquifères, sont en bonne santé, 40 % seulement des lacs, rivières, estuaires et eaux côtières surveillés ont atteint au minimum un « bon » ou « très bon » état écologique tel que prévu par la directive-cadre sur l'eau de l'UE au cours de la période de surveillance allant de 2010 à 2015. La dernière évaluation de l'AEE en 2012 a révélé un niveau similaire de masses d'eau atteignant un « bon » ou « très bon » état écologique. L'évaluation de l'AEE a également porté sur l'état quantitatif et la surexploitation des eaux souterraines en Europe ainsi que sur l'état chimique global des masses d'eau.
Le rapport de l'AEE donne un bilan de santé actualisé de plus de 130 000 masses d'eau de surface et souterraines surveillées par les États membres de l'UE, sur la base des données recueillies et communiquées dans plus de 160 plans de gestion de district hydrographique couvrant la période 2010-2015.
« Grâce à la mise en œuvre de la législation européenne sur l’eau dans les États membres, la qualité de l'eau douce en Europe s'améliore progressivement, mais il reste encore beaucoup à faire avant que tous les lacs, rivières, eaux côtières et masses d'eau souterraine soient en bon état. La lutte contre la pollution due à l'agriculture, à l'industrie et aux ménages exige des efforts conjoints de l’ensemble des usagers de l'eau dans toute l'Europe », a déclaré Karmenu Vella, membre de la Commission européenne chargé de l'environnement, des affaires maritimes et de la pêche.
« Nous devons redoubler d'efforts pour faire en sorte que nos eaux soient aussi propres et résilientes qu'elles devraient l'être - notre propre bien-être et la santé de nos écosystèmes aquatiques et marins vitaux en dépendent. C'est essentiel à la viabilité à long terme de nos eaux et à la réalisation de nos objectifs à long terme de bien vivre dans les limites de notre planète », a déclaré Hans Bruyninckx, directeur exécutif de l'AEE.
Cette évaluation de l’état de l’eau en Europe est la deuxième publiée par l'AEE depuis 2012. Depuis lors, la connaissance des eaux européennes s'est considérablement développée, ce qui a permis de mieux comprendre leur état, les problèmes qui conduisent à ce qu’elles n’atteignent pas un " bon état " et les mesures mises en œuvre pour générer des améliorations. Le rapport de l'AEE complète un prochain rapport de la Commission européenne, qui évaluera dans quelle mesure les États membres se conforment à la directive-cadre sur l'eau. Cette directive définit un cadre pour l'évaluation, la gestion, la protection et l'amélioration de la qualité de l'eau dans l'UE. Elle exige des États membres qu'ils élaborent un plan de gestion de district hydrographique (PGDH) ainsi qu'un programme de mesures visant à améliorer la qualité de l'eau.
Communiqué de l'AEE (1155 hits)
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17/10/24 à 09h35 GMT