Depuis une dizaine de mois, le public congolais suit dans les médias comme dans les réseaux sociaux un cafouillage indescriptible autour de la gestion de la Mutuelle de Santé pour les Enseignants, « MESP » en sigle.
Pour le ministre Gaston MUSEMENA, il faudrait coûte que coûte remplacer Guy MAFUTA à la tête de cette structure alors que l’Assemblée Générale venait de se tenir l’an dernier et a reconduit en toute liberté l’actuel Comité de Gestion.
Pour rappel, cette Mutuelle de santé a été créée suite à des revendications portées par les enseignants depuis une trentaine d’années lors du syndicat unique d’enseignants, la FENEZA/UNTZA (actuelle FENECO/UNTC) suite aux difficultés qu’avaient commencé à éprouver les enseignants avec la carte d’ayants-droit qui n’était plus efficace pour accéder aux soins médicaux à moindre coût dans certaines formations sanitaires. Pour continuer à recouvrer le droit de la prise en charge médicale, les enseignants avaient proposé au Gouvernement de les aider à créer une Mutuelle de santé qu’il devrait cofinancer.
En 2007 lors d’une commission paritaire, le Gouvernement avait fini par accorder à l’Intersyndicale conduite par les Syndicats affiliés à l’Internationale de l’Education (FENECO/UNTC, CSC-Enseignement et SYECO) l’appui explicite de la création de la Mutuelle de Santé dont les soins ont été accordés au premier enseignant le 11 novembre 2011.
Certes, là où il y a des hommes les problèmes ne manquent pas, mais la Mutuelle de Santé des enseignants de la RDC est l’unique au monde à connaître 8 audits en 2018 et 5 en 2017 suite à cet acharnement qui indispose plus d’un.
Après ces luttes acharnées qui sont allées loin jusqu’à souiller la réputation des uns et des autres dans les médias comme dans les réseaux sociaux, les syndicats affiliés à l’Internationale ont décidé ce 18 septembre 2018, à travers une Déclaration rendue publique et transmise à toutes les autorités du pays, de se prononcer en faveur du dialogue et contre le soi-disant comité de crise composé sur base de la dissidence et du débauchage en vue de mieux alimenter le conflit qui n’a fait que trop durer.
Les syndicats de l’Internationale de l’Education en République Démocratique du Congo encouragent le ministre d’Etat et ministre du Travail à qui le dossier a été transmis, de veiller à l’application des textes de loi en vigueur au pays et ne pas laisser le champ libre aux opportunistes de mauvais goût.
Quant au ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, les enseignants lui exigent de s’impliquer sérieusement pour l’amélioration des conditions salariales des enseignants, payer les compléments des salaires en souffrance pour juillet, août, novembre et décembre 2017 ainsi que les salaires des Non-Payés « NP » et Nouvelles Unités « NU » qui attendent depuis de nombreuses années.
Déclaration des syndicats d'enseignants sur la situation de la mutuelle de santé en RDC
17/10/24 à 09h35 GMT