GIDD : une intervention autour des problèmes de la biodiversité en Haïti
Le mardi 2 octobre 2018, sur les ondes de la Radio Mélodie FM particulièrement dans l’émission baptisée Mélodie And Compagny animé par le Professeur Bernard ETHEART, le Groupe d’Intervention pour le Développement Durable (GIDD) a partagé au grand public un extrait des acquis portant sur les différentes actions entreprises basée sur la biodiversité et des problèmes y relatifs.
Engagé depuis plus de 3 ans dans le partage des connaissances et pratiques liées au développement durable, les travaux du GIDD ont accordé une place importante à la biodiversité. Ce qui permet à ce groupe de réaliser de nombreuses activités ayant rapport à la préservation de la biodiversité. Parmi ces activités, des rencontres basées sur des échanges avec des élèves, étudiants, paysans, membres d’organisations communautaires et autorités locales dans les départements de l’Ouest (4ème Section Fond-Arabie/Petit-Goâve) et du Sud ’Est (La Vallée de Jacmel) ; des ateliers de travail en compagnie des organisations locales au niveau du département de l’Ouest (Grand-Goâve et Port-au-Prince) ; des séances de projections et de formations pour des élèves, étudiants, membres d’organisations communautaires et religieuses dans le département de l’Ouest (Cité Soleil et Port-au-Prince); des conférences ayant pour participants des élèves, étudiants, paysans, autorités locales, membres des associations locales et membres d’ONGs locales et internationales au sein des départements de l’Ouest (Cabaret, Pétion-Ville, Delmas, Grand-Goâve, Petit-Goâve), de l’Artibonite (Montrouis), du Sud’Est (La Vallée de Jacmel) et des Nippes (Fond-des-Nègres); des observations des côtes du département de l’Ouest (1ère et 7ème Sections de Grand-Goâve) en collaboration avec des membres d’organisations locales ; des rencontres de discussion avec des planteurs, éleveurs et membres d’organisations locales dans le département de l’Ouest (4ème Section Petit-Goâve, 1ère Section Grand-Goâve) ; des émissions de radio diffusion dans le département de l’Ouest (Port-au-Prince et Petit-Goâve).
De ces initiatives, le GIDD a exposé au micro de Mélodie FM un extrait de l’ensemble de constats faits. À noter que ces constats constituent l’essence de ce qui a occasionné cette intervention axée sur des problèmes de la biodiversité dans l’espace haïtien. Ajouté des remarques d’un animateur avisé, à savoir le professeur ETHEART, qui lui-même a déjà réalisé plusieurs travaux sur la thématique en question. On peut citer par exemple : « biodiversité et droits des paysans », « protégeons notre biodiversité » et « biodiversité menacée ».
En dépit que la biodiversité reste jusqu’à date peu connue en Haïti en se basant sur son appellation, les problèmes auxquels font face les espèces de l’écosystème étudié engendrent des préoccupations très connues. Ainsi, au déroulement de la présente émission, le GIDD a fait ressortit des conflits dévastateurs existants jusqu’à ce moment entre planteurs et éleveurs (notamment dans la paysannerie), entre planteurs et certains animaux (volailles, herbivores, …), entre nations (par exemple les étrangers, particulièrement les dominicains, sont considérés dans la région des Palmes, Gressier, Léogâne, Grand-Goâve et Petit-Goâve et autres coins du pays, comme responsables de certaines maladies des plantes et de la réduction considérable du rendement agricole), plus loin et récemment nait un conflit haïtiano-vietnamien dans des tentatives de compréhension et d’explication du faible rendement des rizières de la Vallée de l’Artibonite, où l’accroissement des rats a triomphé dans la récolte du riz au dépend des planteurs. Dans ce même ordre d’idée, le professeur ETHEART a ajouté d’autres remarques en abordant la disparition de certaines espèces végétales et animales. Qui pour lui a pour cause des choix économiques visant à augmenter le rendement des produits tirés de ces espèces-là. Ce qui favorise la présence démesurée et/ou le besoin poussé de certaines espèces dans un espace donné.
Pour aborder les problèmes susmentionnés, certaines considérations ont été présentées à l’émission comme des priorités capables de servir dans des programmes liés à la préservation de la biodiversité en Haïti. À cette méconnaissance de la biodiversité, la campagne de sensibilisation, qui s’annonce souvent et partout, à sa place dans l’initiale pour aborder la perte et/ ou la disparition continue des espèces concernées. À condition que cette sensibilisation priorise à la fois le milieu des paysans et ses connaissances qui doivent être considérer comme l’élément pivot pour les aider à devenir des paysans éclairés qui agiront sur base d’identification, de maintien et de choix de comportements responsables. Il faut citer également la création d’un répertoire composant des pratiques traditionnelles efficaces et non conflictuelles que les paysans utilisaient autrefois pour palier à des problèmes rencontrés dans des espaces d’agriculture et d’élevage, comme éléments stratégiques pour accompagner aujourd’hui ces paysans dans la résolution de certains conflits tout en préservant la biodiversité. De plus, à la préservation de la biodiversité professeur ETHEART a signalé qu’un regard poussé doit être porté sur le phénomène d’espèce envahissante qui appauvrit la biodiversité.
Abram BELIZAIRE
Responsable de Coordination du GIDD
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17/10/24 à 09h35 GMT