Un rappel pour commencer : la réunion ministérielle de l’environnement s’est déroulé du 15 au 16 juin 2019 dans la ville de Karuizawa au Japon, et réunissait les ministres de la Transition écologique et solidaire de certains pays, dont : Argentine, Australie, Brésil, Canada, Chine, France, Allemagne, Inde, Indonésie, Italie, Japon, Mexique, Corée du Sud, Afrique du Sud, Russie, Arabie Saoudite, Turquie, Angleterre, États-Unis, Union Européenne.
Cette réunion avait trois thèmes principaux : le changement climatique, l’énergie et la problématique du plastique dans les océans. (voir l'article pré-G20)
Quel bilan de cette réunion ?
La mauvaise nouvelle d’abord puisque les négociateurs présents ne se sont pas mis d’accord sur la rédaction d’un communiqué sur la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, les États-Unis ont voulu dévier les textes en leurs faveurs, ce qui a bloqué les négociations. L’agence de presse Reuteurs affirmait que la signature d’un pays aux Accords de Paris sur la protection de l’environnement était irréversible selon un de ses libellés.
Sur l’énergie, un peu de positif puisque les ministres ont annoncés leurs volontés d’accélérer la transition vers de nouveaux carburants afin de sortir de l’hégémonie du pétrole. En cela, ils prévoient de hâter les technologies d’exploitation de l’hydrogène. Le Japon et l’Union Européenne ont décidé de coopérer afin de s’entraider sur les avancées technologiques et de développement des infrastructures afin de faire baisser les prix lié à son utilisation. L’Agence International de l'Énergie (AIE) indique que les prix pourraient diminuer de 30% d’ici à 2030 par la démocratisation de son utilisation et la baisse des coûts liés à sa production. L’hydrogène représente une opportunité énorme pour les pays en développement puisque c’est dans ses pays là que les parcs éoliens et solaires sont les plus productifs. L’hydrogène dit « vert » reste encore minoritaire dans la production globale car c’est notamment grâce au charbon et au gaz que celui-ci est produit.
La pollution plastique dans les océans, était un autre sujet annoncé en avance, qui fut débattu pendant cette réunion ministérielle. À la fin de cet entretien, les membres du G20 ont annoncé vouloir mener des actions pour réduire les déchets plastiques, sans donner plus de détail sur les actions en elle-même. D’après le ministre de l’environnement japonais : les mesures pour limiter la pollution plastique se ferait pays par pays sans concertation ou mise en œuvre internationale, bien que ses résultats doivent être publiés une fois par an dans les médias. L’ONG Greenpeace, présente au japon pendant le G20 environnement, dénonce qu’il est « insuffisant de compter sur les actions volontaires des pays » face à cette problématique. Selon l’ONG, l’accord est insuffisant et aurait dû intégrer des règles internationales contraignantes et des calendriers d’objectifs clairs.
Le Japon a décidé d’enfin agir contre le problème des sacs plastiques omniprésent dans les magasins japonais. Pour cela, le ministre japonais de l’industrie Hiroshige Seko va demander aux entreprises de facturer les sacs plastiques jetables, afin de réduire ses utilisations. Le Japon étant très en retard sur ce sujet comparativement à d’autres pays. (cf Mediaterre : Le sommet du G20 au Japon, quelles attentes pour l'environnement ?)
Antonio Guterres, secrétaire générale des Nations Unies a appelé les pays membres à soutenir des objectifs climatiques plus ambitieux.
Source : Reuters
AFP : G20: accord sur la pollution plastique des milieux marins
Mediaterre : Le sommet du G20 au Japon, quelles attentes pour l'environnement ? (852 hits)
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17/10/24 à 09h35 GMT