Nouveau-Brunswick : Les marées changent et ce n’est pas seulement lié aux changements climatiques
Les Néo-Brunswickois vivant près des côtes voient de plus en plus leur vie et leur bien en danger. Les côtes de notre province se dégradent de plus en plus et l’érosion de nos côtes reste un des problèmes auquel nous devrons faire face. Au cours des dernières années, la distance entre la marée haute et la marée basse a quintuplé.
« La plupart des gens pensent que les marées sont régulières et prévisibles, mais ils se trompent. En temps normal, la montée et la chute des eaux côtières sont causées par le remorquage gravitationnel de la lune et du soleil et peuvent être prévues à la minute près avec une table des marées d’un marin. Mais les océanographes néo-brunswickois ont récemment commencé à réaliser que les marées dans de nombreux endroits du monde subissent des changements notables, d’une manière qui ne s’explique pas par les interactions entre les corps célestes ».
Une nouvelle recherche vient de conclure que les activités humaines telles que le remblayage des zones humides côtières peuvent déclencher des changements énormes au niveau du cycle de marée montante et descendante. La nature de ces changements est compliquée : dans certains endroits, l’amplitude des marées devient plus dramatique, tandis que dans d’autres, elle diminue. Quoi qu’il en soit, les marées changeantes ont de grandes implications pour des centaines de résidents côtiers de notre province.
Le plus grand défi est peut-être de savoir comment le changement de marée pourrait accroître les risques d’élévation du niveau de la mer. Alors que les gens brûlent plus de combustibles fossiles et rejettent plus de gaz à effet de serre piégeant la chaleur dans l’atmosphère, le réchauffement climatique fait fondre les calottes glaciaires et entraîne une augmentation du volume des océans. Dans de nombreuses villes côtières au Nouveau-Brunswick, l’eau de mer est désormais plus élevée qu’elle ne l’a jamais été. Le changement de marée pourrait aggraver ce problème et exposer certaines côtes à un risque encore plus grand d’inondation.
Sources : Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick
17/10/24 à 09h35 GMT