Le gouvernement français a annoncé dimanche 16 août qu’elle redoutait que l’île de La Réunion soit touchée par la marée noire qui se répand actuellement dans l’Océan indien.
Pour rappel des faits, le 25 juillet dernier, le Wakashio, un navire appartenant à un armateur japonais, s’est échoué sur un récif au sud-est du large de l’Île Maurice. Ce vraquier transportait 4000 tonnes de pétrole. Maurice s’est retrouvé de facto responsable d’empêcher un écoulement de la cargaison du navire en le pompant le plus vite possible. L’opération s’est terminée le samedi 15 août avec la rupture spontanée et attendue, du Wakashio en deux. Au total, depuis le début du problème, ce sont 1200 tonnes de pétroles qui se sont déversées dans l’océan Indien.
Pour Maurice et la France au travers de l’île de La Réunion, il devient nécessaire de gérer au mieux cette marée noire. Les habitants de Maurice ont très spontanément déjà commencé à s’occuper du problème. Des boudins flottants très artisanaux ont été disposés au large de leur île. Ceux-ci permettent de diminuer les dépôts de pétrole sur la terre ferme.
La biodiversité ne sortira pas indemne de cette catastrophe. Le parc marin de Blue Bay se trouve non loin de l’écoulement de pétrole. Cette réserve naturelle fait 353 hectares et abrite une quarantaine d’espèces de corail. Certains sont centenaires. En plus du corail, ce sont les 72 espèces de poissons et la tortue verte, une espèce menacée, qui vivent en ce lieu, qui seront intoxiqués. De même, sur l’île de Maurice, le littoral de la Pointe d’Esny qui accueille sur 22 hectares une forêt de mangrove et des plantes menacées, sera également touché. L’étendue des dégâts est encore imprévisible à ce jour.
17/10/24 à 09h35 GMT