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parution de "Cohésion territoriale et gestion de l'eau en Europe : le point de vue spatial"



  • Le rapport, intitulé "Cohésion territoriale et gestion de l'eau en Europe : le point de vue spatial" est centré autour d'un fait de base : les bassins fluviaux et les régions administratives ont souvent des délimitations différentes. Cela provoque une gestion inadéquate de l'aménagement du territoire et de l'eau. La pièce maîtresse de la législation européenne dans le domaine de l'eau, la Directive-cadre sur l'eau mise en oeuvre par les plans de gestion de district hydrographique (PGDH), prend cet élément en considération.

    Ce rapport affirme cependant que la gestion des districts hydrographiques devrait être plus étroitement intégrée à l'aménagement du territoire. Cela donnerait une orientation stratégique aux aménagements en mettant au premier plan les décisions ayant des répercussions sur les ressources hydrauliques.

    La situation actuelle fait que certains doivent supporter des coûts sans en récolter les avantages. Par exemple, dans le cas d'une pollution de l'eau par l'agriculture dans un territoire situé en aval de la source de pollution. De même, des bénéfices peuvent se faire ressentir en dehors des communautés ayant fait les investissements. Ainsi les forêts régulent les eaux en crue, et cela bénéficie aux territoires situés en aval.

    Les plans d'eau sont sous pression dans de nombreuses parties d'Europe. Cela est dû aux multiples sollicitations de la part du tourisme, de l'industrie, de l'agriculture, de l'énergie, des transports et de l'approvisionnement public. Un récent rapport de l'AEE montre que la nature a également besoin d'eau pour réaliser les "services écosystémiques" supportant l'économie européenne tels que la purification de l'eau, la rétention des sols et la production alimentaire. Les besoins directs et indirects de l'homme peuvent être mieux évalués en intégrant la gestion des districts hydrographiques avec l'aménagement du territoire.

    Les intérêts de l'homme ne doivent pas non plus être les seuls à être pris en compte. Environ 250 espèces de macrophytes et 250 espèces de poissons vivent dans les eaux intérieures de surface européennes, et un nombre important d'oiseaux, de poissons et de mammifères dépendent des zones humides pour leur reproduction ou leur alimentation. Tous ont besoin de suffisamment d'eau pour survivre. De plus, un grand nombre d'espèces exigent également des plans d'eau restés en leur état "naturel". Par exemple, de nombreuses espèces de poissons ont besoin de routes migratoires ininterrompues.

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