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Près d'un million de Belges potentiellement concernés par la montée des eaux



  • Selon l’outil numérique accompagnant le nouveau rapport publié par l’organisation indépendante ClimateCentral sur l’élévation des océans, la Belgique ne serait pas épargnée par la montée des eaux.

    La carte virtuelle disponible sur le site de ClimateCentral permet de visualiser les impacts de la montée des océans dans différents scénarios d’augmentation de température. Les zones en bleu sur l’image satellite indiquent la vulnérabilité de ces zones à des inondations issues de l’augmentation du niveau des mers, des ondes de tempête ou encore des marées.

    Le niveau des eaux a augmenté d’environ 20 cm depuis 1880 ans, et ce rythme s’accélère en raison de la fonte des glaces provoquée par l’augmentation des températures globales. Dans le pire scénario, le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) a évalué que cette élévation pourrait atteindre près d’un mètre d’ici la fin du siècle.

    Les villes touristiques côtières de Knokke, de Blankenberge et d'Ostende pourraient être amenées à disparaitre dans certains scénarios. Ailleurs, des mégalopoles telles que Hong Kong, Shanghai, Hanoi et Mumbai sont également menacées.

    Selon une analyse détaillée du rapport par le journal Le Soir, l’élévation du niveau des mers pourrait toucher 681 000 Belges si la température augmente de 1,5°C par rapport à la période préindustrielle, 1,138 million si elle atteint 2°C, et jusqu'à 1,817 million dans le cas d’un réchauffement de 4°C. Les zones affectées s’étendent à l’ouest de la Flandre et pourraient éventuellement couvrir les périphéries de Bruxelles et d’Anvers.

    Si l’on parvient à limiter le réchauffement climatique global à 2°C, les eaux risquent de submerger des territoires abritant aujourd’hui environ 280 millions de personnes dans le monde. Par contre, si l’on continue sur la trajectoire actuelle de 4°C, près de 600 millions de personnes pourraient être touchées.

    Le rapport conclut que maintenir le réchauffement à 2°C permettrait de réduire d’environ 50% l’exposition à ce danger en Chine, aux États-Unis, en Inde et dans de nombreuses autres nations.

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