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L'ONU doit se consacrer aux plus pauvres et à la sauvegarde des ressources de la planète



  • L'ONU doit consacrer en priorité tous ses efforts à répondre aux besoins des plus pauvres, à sauvegarder les ressources de la planète et à renforcer le principe de responsabilité au sein de l'Organisation, estime le Secrétaire général Ban Ki-moon dans un rapport présenté lundi à l'Assemblée générale.

    L'Organisation a été beaucoup sollicitée au cours de l'année qui s'achève, que ce soit dans les domaines du développement, de la sécurité, des affaires humanitaires, des droits de l'homme, souligne-t-il dans ce rapport sur l'activité de l'Organisation, alors qu'il arrive au terme de sa deuxième année à la tête de l'ONU. « La communauté internationale nous a notamment demandé d'aider les victimes de conflits et de catastrophes, de venir en aide aux pauvres et aux affamés, de rétablir la paix entre belligérants ou de mobiliser l'humanité pour faire face à des défis mondiaux d'un genre nouveau comme le changement climatique et le terrorisme », ajoute-t-il.

    Ces sollicitations de plus en plus nombreuses mettent les moyens de l'ONU à rude épreuve, note le Secrétaire général. « Je ne doute pas qu'à force de volonté, de concentration dans l'action et de conviction, nous pourrons répondre aux attentes de tous ceux pour qui l'ONU doit aider à bâtir un monde plus pacifique, plus prospère et plus juste », écrit-il.

    « En 2008 et pendant le reste de mon mandat, nous devrons consacrer tous nos efforts à la réalisation de trois objectifs fondamentaux : répondre aux besoins des plus pauvres, sauvegarder les ressources de la planète et renforcer l'Organisation des Nations Unies en étant pleinement comptables de notre action », dit-il.

    Le Secrétaire général estime que le pari le plus difficile à tenir « est celui de répondre concrètement aux attentes des plus déshérités, où qu'ils se trouvent ». « Face à ce redoutable pari, nous nous devons d'être plus efficaces sur le terrain, à savoir concentrer nos ressources là où l'action de l'Organisation peut être la plus décisive. Nous ne pouvons nous contenter de faire des promesses ou d'exhorter les autres à agir; nous ne pouvons attendre que des solutions s'offrent. Nous devons saisir toutes les occasions pour produire dès maintenant des résultats qui autorisent à espérer en un avenir meilleur », écrit-il.

    En ce qui concerne la sauvegarde des ressources de la planète, l'ONU est, selon lui, « la seule à pouvoir prendre la direction d'efforts visant à réduire les risques mondiaux qui mettent en péril chaque être humain partout dans le monde et à sauvegarder les ressources menacées. »

    « Des problèmes comme le changement climatique et la santé dans le monde méconnaissent les frontières et ne peuvent être réglés par tel ou tel État ou groupe d'États. Seule organisation universelle à vocation générale, l'ONU jouit d'un véritable avantage comparatif s'agissant de mobiliser tous les pays et de forger de nouvelles alliances faisant intervenir divers partenaires. Elle doit se montrer à la hauteur de ce défi car aucune autre entité ne peut véritablement affronter ces questions d'intérêt planétaire aussi décisivement », ajoute-t-il.

    Mais pour aller de l'avant vers un monde meilleur, il faut renforcer l'Organisation « en la rendant pleinement comptable de son action car ce n'est qu'à ce prix qu'elle donnera le meilleur d'elle-même ». « Loin d'un simple impératif technique, nous devons voir dans l'exigence de responsabilité un principe cardinal appelé à guider l'Organisation dans son action et encourager les États Membres à faire leur ce principe. Toute organisation est d'autant plus forte que chacun y est comptable de l'exercice de ses responsabilités », estime Ban Ki-moon.

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