La qualité des eaux souterraines est très variable d’un lieu à l’autre. Filtrées par le sol qu’elles traversent, elles devraient normalement être sûres au niveau bactériologique, à moins qu’elles n’aient été contaminées par des pollutions qui se sont infiltrées en sous-sol. D’où l’obligation de désinfecter en tout temps l’eau pompée.
Dans les campagnes africaines, les multiples points d’eau sont rarement désinfectés. On mise sur la non-contamination des nappes en profondeur et sur des installations opérées de manière saine et sécuritaire.
Quoi qu’il en soit, Il faut mentionner que les projets d’hydraulique villageoise sont précédés d’études préliminaires qui incluent une évaluation quantitative et qualitative de la nappe qui sera exploitée. Normalement, le puits ou le forage est installé si les études montrent que l’eau sera disponible en quantité suffisante et qu’elle sera potable.
Quand la nappe à exploiter est naturellement chargée en substances chimiques indésirables, il n’y a que 2 solutions : elle ne sera pas exploitée ou on traitera l’eau. Lorsque les éléments présents ne constituent que des gênes sans effets néfastes sur la santé, on préfère souvent traiter l’eau.
Dans les éléments chimiques gênants ou nuisibles qu’on retrouve dans les eaux souterraines, certains sont plus courants que d’autres.
C’est le cas du fer et du manganèse. Ils sont souvent présents dans les eaux souterraines. A plus ou moins forte concentration, ils sont gênants pour diverses raisons : coloration de l’eau (rouille ou noire), goût métallique, tâches et dépôts, corrosion/obstruction des conduites,…
Dans les réglementations sur l’eau potable à travers le monde, on fait souvent référence à ces 2 éléments, particulièrement pour la gêne qu’ils provoquent. En France, le seuil à ne pas dépasser est de 200 µg/l pour le fer total et de 50 µg/l pour le manganèse.
Pour les éliminer, diverses technologies existent. Le fer peut ainsi s’éliminer simplement par aération suivie d’une filtration pour des teneurs inférieures à 10 mg/l.
D’autres substances, parfois présentes naturellement dans les nappes souterraines, posent de grands dangers pour la santé publique. C’est le cas de l’arsenic ou des fluorures.
Ainsi, boire de l’eau riche en arsenic peut provoquer à la longue divers problèmes de santé : décoloration de la peau, diarrhées, arythmie cardiaque,… Santé Canada considère même l’arsenic comme une substance cancérigène pour l’Homme.
Pour éliminer l’arsenic, plusieurs filières sont possibles. La précipitation chimique peut éliminer une bonne partie de l’arsenic pouvant être présent.
Enfin, comme autre composé nuisible qu’on peut retrouver dans les eaux souterraines, il y a les nitrates. Ils peuvent s’avérer dangereux si les concentrations dépassent les normes fixées. Ils sont très présents dans certaines régions de France, particulièrement dans les zones de culture intensive. On en retrouve aussi dans certaines nappes du Sahel. Plusieurs filières de traitement existent pour la dénitrification.
[TECHEAUA]
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06/05/24 à 12h32 GMT