Soulignant que les pêches et l'aquaculture apportent "une contribution centrale à la sécurité alimentaire et à la nutrition", M. Graziano da Silva a ajouté que le développement durable des états insulaires et côtiers était tout particulièrement lié à la "vitalité des océans et des stocks halieutiques".
"La surpêche, la pollution et le changement climatique mettent cette vitalité à risque. Les impacts sont déjà manifestes. Et les populations pauvres de la planète, dans les zones rurales et côtières, sont parmi les plus concernées", a déclaré le Directeur général.
"Je tiens à insister sur l'urgence d'une action individuelle et collective pour affronter le changement climatique, un des défis les plus pressants que doit relever le monde aujourd'hui", a-t-il dit, en précisant qu'une des priorités de la FAO était d'améliorer le développement durable dans le cadre de son initiative «Croissance bleue».
Le Directeur général a souligné que les pêches et l'aquaculture étaient la source de 17 pour cent des protéines animales consommées dans le monde, chiffre pouvant aller jusqu'à 50 pour cent dans certains petits états insulaires en développement (PEID) et pays d'Asie. Elles constituent en outre la base des moyens d'existence de certaines des familles les plus vulnérables au monde.
"Les moyens d'existence de 12 pour cent de la population mondiale dépendent de ce secteur. En particulier, les pêches artisanales emploient plus de 90 pour cent des pêcheurs de capture et des travailleurs de la pêche, dont la moitié environ sont des femmes", a-t-il précisé.
"Tandis que les petits pêcheurs fournissent la majeure partie du poisson consommé dans le monde en développement, bon nombre de leurs familles sont cependant victimes d'insécurité alimentaire. C'est là un paradoxe que nous nous efforçons de surmonter", a-t-il fait remarquer, en soulignant que les petits pêcheurs font partie intégrante des efforts d'amélioration de la durabilité et de la sécurité alimentaire.
Communiqué de la FAO (2900 hits)
06/05/24 à 12h32 GMT