Au cours du  toast qu’il a prononcé le 14 avril 2015 à l’occasion  du « déjeuner d’Etat de 85 couverts » offert en l’honneur de Michaelle Jean, le président camerounais renouveller son plaidoyer envers l’Oif. Le chef de l’Etat du Cameroun a rappelé qu’il a « plaidé à Dakar pour que la solidarité qui nous unit s’exerce de manière concrète, soutenue et durable dans le domaine du développement. C’est dans le même esprit qu’à Montreux, j’ai proposé la création d’un fonds de solidarité en faveur des pays victimes des catastrophes (…) en plaidant pour une solidarité plus agissante envers les PMA, notre organisation (OIF) contribuera à réduire les inégalités entre le Nord et le Sud », a-t-ilindiqué.

Ces propos prononcés dans un contexte camerounais marqué par l’insécurité - avec des attaques de bandes armées dans la région de l’Est, et la guerre contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord – n’ont rien d’anodins. A l’évidence, il semble que pour Paul Biya, au-delà des discours convenus et diplomatiques, il serait grand temps que cette « solidarité » entre membres de la Francophonie se matérialise. Par exemple au travers d’une contribution financière à l’effort de guerre contre Boko Haram. En réponse à cet appel, Michaelle Jean a assuré Paul Biya de la solidarité à l’égard du Cameroun, de l’institution qu’elle dirige depuis  le 05 janvier dernier.

Au cours du déjeuner qui a suivi l’entretien entre les deux personnalités, elles ont reconnu l’intérêt pour les deux parties d’œuvrer dans le sens d’une plus grande émergence de cette organisation et la nécessité pour l’OIF d’accroître son soutien au Cameroun dans le domaine économique. A ce sujet, il y a eu une séance de travail hier dans la salle des Actes du ministère des Relations extérieures entre la SG de OIF et une quinzaine de membres du gouvernement conduit par le ministre des céans. « Nous avons parlé de projets très importants pour la création de nouvelles entreprises, le développement des nouvelles filières dans de nouveaux secteurs » a confié souligné Michaelle Jean.