La problématique de la croissance verte était au centre de la 15ème réunion du partenariat pour les forêts du Bassin du Congo (PFBC). La réunion s’est tenue à Yaoundé (Cameroun), du 18 au 19 juin, sous le thème « Ecosystèmes du Bassin du Congo : capital naturel, producteur de valeur économique et moteur de croissance verte pour le bien-être de ses populations ». Les réflexions ont porté sur la nécessité de faire du secteur forestier un vivier d’emplois et surtout un puissant moteur de développement économique, social et culturel des pays de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC).
En qualité de représentant du président en exercice de la COMIFAC, le ministre des Forêts et de l’Economie durable du Congo-Brazzaville, Henri Djombo, a expliqué l’importance économique des forêts, comme étant une ressource renouvelable et une opportunité pour la promotion de l’économie verte. 20 % de la superficie totale des forêts du Bassin du Congo produisent annuellement environ 17 000 000 m3 de bois, et 102 000 000 m3 de combustible ligneux. La contribution du secteur au PIB varie de 2% à 5% entre les pays du bassin du Congo, a expliqué le ministre Henri Djombo. Avant d’ajouter : « Outre, les différentes taxes et redevances payées pour l’exploitation des produits forestiers, les sociétés forestières apportent une contribution importante au développement local, à travers la création des emplois et des infrastructures économiques et sociales telles que les routes, les structures sanitaires et scolaires, l’eau et l’électricité ».
Le secteur forestier est en outre générateur d’activités susceptibles de booster la croissance verte. Notamment : la transformation poussée et diversifiée du bois, la valorisation des déchets, l’artisanat, l’agroforesterie, la valorisation des produits forestiers non ligneux à travers des industries alimentaires, pharmaceutiques et cosmétiques, la cogénération pour la production d’une énergie propre, le tourisme écologique, les plantations forestière et l’éco-construction, etc. Toutes choses qui nécessitent une forte implication des communautés locales et autochtones, partant permettent de créer des revenus et des emplois décents et durables au sein de la sous-région.
06/05/24 à 12h32 GMT