Le 18 août 2015, un atelier de réflexion et d’échanges organisé à Maroua (région de l’Extrême-Nord), réunissant des femmes parlementaires, élues locales et autres femmes responsables de cette partie du Cameroun, a servi de cadre pour la formation aux stratégies de promotion et de protection des droits des enfants en général et ceux des filles en particulier.
C’est à travers le projet «Création d’un environnement protecteur pour la prévention et la lutte contre les discriminations, l’exploitation, les abus sexuels des filles et la réhabilitation des victimes dans l’extrême-nord », initié par l’Ong l’Action Local pour le Développement Participatif et Autogéré (Aldepa).
Etaient au centre des échanges : les discriminations de sexe, les abus sexuels, la traite des filles à des fins d’exploitation sexuelle… Des maux qui minent l’éducation des enfants dans la région de l’Extrême-Nord.
Bien plus, cette plateforme consistait à réfléchir sur les moyens d’éradiquer les mariages précoces et forcés encore légion.
De graves sévices qui ne sont pas généralement dénoncés, du fait des pesanteurs socioculturelles, des tabous qui existent autour du sexe, de la peur des représailles de la part des auteurs et de la crainte de la stigmatisation des victimes.
D’autant plus que, selon les données disponibles, depuis 2010, 60% d’enfants endurent divers abus dans cette région, qui regroupe des populations majoritairement d’obédience musulmane.
«Je vous exhorte à aller mettre en application tout ce que vous aviez appris pendant ce séminaire, afin de susciter un changement», a ainsi recommandé Mme Wandou Marthe, responsable de l’Aldepa.
Au cours de l’atelier, un accent particulier a été mis sur l’approche participative axée sur une pédagogie active caractérisée par des exposés, témoignages, partage d’expériences, travaux en groupes.
06/05/24 à 12h32 GMT