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Le crime contre les espèces sauvages évalué pour la première fois



  • La criminalité liée aux espèces sauvages présente non seulement de réels dangers pour l'environnement mais menace également l'état de droit en encourageant les conflits, selon un nouveau rapport de l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC) publié mardi.

    Selon ce rapport, la criminalité liée aux espèces sauvages n'est pas limitée à certains pays et à certaines régions, mais il s'agit d'un phénomène véritablement global.

    Présenté lors de la 25ème session de la Commission sur la prévention du crime et la justice pénale qui s'est ouverte lundi à Vienne, en Autriche, le rapport a été élaboré par l'ONUDC avec des données fournies par des organisations partenaires dans le cadre du Consortium international de lutte contre la criminalité liée aux espèces sauvages (ICCWC), incluant le secrétariat de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) et l'Organisation mondiale des douanes (OMD).

    « La situation désespérée de certaines espèces symboliques entre les mains de braconniers a attiré une attention mondiale méritée, et ce n'est pas trop tôt. L'existence d'animaux comme le tigre ne tient maintenant plus qu'à un fil, et leur nombre décroissant est réparti à travers des Etats qui ont du mal à les protéger », a déclaré le Directeur exécutif de l'ONUDC, Yury Fedotov lors de la présentation de ce rapport.

    Il a également pris l'exemple des éléphants et des rhinocéros africains qui « sont sous pression constante », à cause du braconnage.

    Le Secrétaire général de la CITES, John Scanlon, s'est félicité pour sa part de la qualité de ce premier rapport sur la criminalité liée aux espèces sauvages.

    « Ce rapport complet s'appuie sur les meilleures données et cas pratiques disponibles et sur des analyses en profondeur », a-t-il dit. « Il montre l'implication importante de la criminalité transnationale organisée dans ces crimes ».

    Yury Fedotov a estimé qu'il y avait des lacunes à combler pour mieux lutter contre cette criminalité, notant toutefois que les criminels chercheront toujours à exploiter les systèmes là où ils le peuvent.

    Communiqué de l'ONUDC
    Communiqué de l'ONU
    Télécharger le rapport (an)

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