L’agriculture peut être définie comme un ensemble de travaux transformant le milieu naturel pour la production des animaux et végétaux utiles à l’homme. Alors que les hommes commencèrent de se réunir en société, ce fut pour eux une nécessite d’étendre leurs moyens de subsistance, et par conséquent de s’adonner à l’agriculture. Depuis plusieurs années, nous constatons que les habitants des pays en développement dont la subsistance est tributaire de l’agriculture sont encore, en règle générale, bien plus pauvres que ceux qui travaillent dans d’autres secteurs de l’économie et qu’ils représentent une forte proportion, souvent la majeure partie, de la totalité des pauvres dans leur pays. Il est difficile de nos jours de comprendre comment le secteur agricole africain piétine sans cesse au vue de son énorme potentiel, soit avec plus de 50% de terres arables non exploitées dans le monde. L’Afrique importe encore 50 milliards de dollars de nourriture chaque année, bien que l’agriculture et la chaine de valeur associée au secteur pourraient fournir à la fois des emplois à sa jeunesse et une sécurité alimentaire à ses citoyens.
Ainsi, l’engagement des chefs d’Etats africains à atteindre les objectifs contenus dans la déclaration de Malabo en 2014 sous le thème de l’année de l’agriculture en Afrique pour une prospérité de croissance inclusive est bel et bien la preuve que l’Afrique entend utiliser l’agriculture pour une prospérité partagée et de meilleures conditions de vie, grâce à l’exploitation des opportunités de croissance inclusive et de développement durable.
Selon certains acteurs, la possibilité de réduire la pauvreté à l’avenir, en s’appuyant sur des mécanismes tel sa contribution à la croissance et la création des débouchés économiques, ainsi que son rôle fondamental dans la stimulation et la poursuite de la transition économique ; sera fonction de la mesure dans laquelle la productivité agricole pourra être accrue là ou ce sera le plus nécessaire.
Il est clair que l’agriculture contribue grandement à la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté des paysans. Christiansen et Demery en 2007 font observer que la croissance enregistrée dans l’agriculture contribue en moyenne nettement plus au recul de la pauvreté que celle qui est imputable aux secteurs non agricoles. D’après un rapport conjoint de l’Union Européenne, l’Usaid et le Programme alimentaire mondiale et l’Unicef sur les crises alimentaires publiées en 2016, il ressort que 108 millions de personnes dans le monde vivaient en insécurité alimentaire grave. Ces personnes sont principalement des ménages qui ne peuvent faire face qu’en ayant recours à leurs semences, leurs bétails et leurs biens agricoles pour produire de la nourriture. Ceci nous permet tout simplement, de reconnaitre et de confirmer que l’agriculture et la sécurité alimentaire sont des déterminants clés de la nutrition et du développement de l’Afrique.
12/12/24 à 10h17 GMT