Une entreprise productrice de cannabis médicinal fait face à un recours collectif dû à la présence de pesticides dans ses produits.
L’entreprise Organigram située à Moncton a fait deux rappels à grande échelle de cannabis médicinal en fin 2016, début 2017. Certains consommateurs se sont plaints de la présence de pesticides interdits soit le myclobutanil et le bifénazate.
Le myclobutanil est un pesticide interdit par Santé Canada et pouvant produire du cyanure d’hydrogène lorsqu’il est brûlé pouvant causer des maux de tête, des étourdissements, de la nausée et des vomissements. Mais selon Santé Canada la quantité de pesticides trouvée dans le cannabis en 2016 et 2017 présentait un risque faible. En effet, « lorsque le plant de cannabis est brûlé, un certain nombre de composés sont produits, dont une très faible quantité d’acide cyanhydrique. Les analyses de Santé Canada, à l’égard des produits de cannabis rappelés, montrent que les niveaux traces de myclobutanil qui étaient présents auraient produit une quantité négligeable d’acide cyanhydrique supplémentaire à la suite de la combustion, par rapport aux niveaux déjà produits par la marijuana à elle seule. Plus précisément, le niveau de cyanure provenant de la combustion de myclobutanil trouvé dans les échantillons de cannabis est plus de 1 000 fois inférieur au niveau de cyanure dans la fumée de cannabis seule, et 500 fois en dessous du niveau acceptable. Par conséquent, Santé Canada a établi que le risque de conséquences indésirables graves sur la santé, résultant de l’inhalation de myclobutanil brûlé dans les produits de cannabis rappelés, était faible. »
Les plaignants veulent un remboursement de l’argent dépensé pour les produits rappelés. L’entreprise néobrunswickoise quant à elle se défend. En effet, « Organigram affirme avoir déjà remboursé les clients qui ont acheté de la marijuana médicinale en 2016, par le truchement d’un programme de remise et de crédit ».
Source : Radio Canada, Santé Canada
12/12/24 à 10h17 GMT