En mars 2014, le gouvernement avait annoncé une réduction des surfaces des terres de la Couronne réservées pour la conservation à 23 % de la surface totale, soit une diminution de 8 %. Le gouvernement provincial actuel a renversé la situation et s’est engagé à protéger 10 % des terres de la couronne d’ici 2020. Selon Vanessa Roy-McDougall, directrice générale de Nature NB, « C’est un super grand pas pour notre province ».
Au Nouveau-Brunswick la moitié des forêts sont les terres de la Couronne, représentant une superficie de prêt de 3 millions d’hectares ; les lots boisés privés comptent pour 30 % et 20 % sont des forêts industrielles. Sur les 3 millions d’hectares des terres de la Couronne, 4,6 % sont désignées comme « protégées ». Et le gouvernement a donc décidé de passer de 4,6 à 10 %. L’objectif de notre province est d’atteindre les 17 % d’ici 2020.
« Les terres de la Couronne du Nouveau-Brunswick sont tenues par la province pour bénéficier aux gens du Nouveau-Brunswick, en tant que fiduciaire pour bénéficier aux générations présentes et futures ». Il est donc très important de protéger ces terres ; surtout que notre province subit elle aussi des aléas liés aux changements climatiques. Plusieurs spécialistes ont montré du doigt la déforestation comme l’une des causes des inondations sans précédent qui ont sévi dans la province.
Mike Holland, ministre du Développement de l’énergie et des ressources se réjouit de cette annonce. Selon lui, « c’est la plus grande annonce de conservation de terres dans l’histoire du Nouveau-Brunswick ce qui est une bonne chose pour la protection de la biodiversité ».
Les organismes dédiés à la protection de l’environnement se réjouissent aussi de cette annonce du gouvernement. Selon les groupes de conservation, « étant donné que le changement climatique est à l’origine des conditions météorologiques extrêmes et imprévisibles, il est d’autant plus important de protéger les aires naturelles afin qu’elles jouent le rôle de défenses naturelles face aux répercussions des tempêtes, des inondations et des sécheresses. Cet engagement de conservation d’habitats importants qui dispersent et absorbent les eaux de crue, stabilisent le sol et la neige, et réduisent l’impact des ondes de tempête constitue une étape très importante pour la province en termes d’adaptation aux changements climatiques. »
Sources : Acadie Nouvelle, Le Conseil de la conservation du Nouveau-Brunswick, Forêt NB
12/12/24 à 10h17 GMT