La population anjouanaise est appelée aux urnes le 15 et le 29 juin 2008 pour élire le prochain président de l’île pour les cinq prochains années. Pour le président de la Commission Electorale Nationale Indépendante « il ne s’agit pas d’une nouvelle élection mais de celle initialement prévue le 10 juin 2007 et avait été reportée ». Par conséquent, il n’y aura pas d’enregistrement de nouvelles candidatures.

Soulignons que Mohamed Bacar, le Président déchu de l’île d’Anjouan, qui est actuellement en détention à l’île de La Réunion, est arrivé au pouvoir en 2001 grâce à un coup d’Etat. Par conséquent, l’élection Présidentielle du 10 juin 2007, qui l’avait reconduit au pouvoir, avait été invalidée par le Gouvernement Fédéral de l’Union des Comores. Depuis, le Gouvernement Fédéral avec le soutien de l’Union Africaine et la communauté internationale, lui avait enjoint de quitter le pouvoir avant de l’y contraindre avec l’opération « Démocratie aux Comores ».

L’Union des Comores est un Etat Archipel composé de trois îles notamment la Grande Comore, Mohéli et Anjouan. Mayotte qui est la quatrième île Comorienne a été détachée sur la base d’un référendum populaire pour être rattachée à la France. Il faut noter que l’Union des Comores a toujours réclamé le retour de Mayotte à l’ensemble comorien. Or les élus mahorais militent actuellement pour une plus grande intégration avec la France à travers un changement de statut de Territoire Outre Mer au Département Outre Mer.

Le véritable enjeu aujourd’hui est que l’Union des Comores retrouve sa stabilité politique tout en assurant l’autonomie de chaque île qui la compose. Avec la stabilité politique retrouvée, l’Union des Comores va pouvoir s’atteler aux défis du développement insulaire durable et aux réformes nécessaires tout en insérant son action dans sa culture démocratique et traditionnelle locale qui d’ailleurs est une force très méconnue à l’extérieur de l’archipel.

Source: Journal Al Watwan No 1068 du Lundi 12 mai 2008