La Journée mondiale des enseignant(e)s, qui se déroule chaque année le 5 octobre, constitue un événement important pour l’ensemble de la communauté éducative. Elle offre l’occasion de mettre à l’honneur la profession enseignante et de promouvoir la Recommandation Organisation internationale du Travail (OIT)/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de 1966, ainsi que la Recommandation de l’UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur de 1997. Complétés par les Directives de l’OIT sur la promotion du travail décent pour le personnel de l’éducation de la petite enfance, ces outils définissent les normes internationales pour la profession enseignante.
Cette année, la Journée mondiale des enseignant(e)s s’articulera autour du thème: «Enseigner en liberté, autonomiser les enseignants». La Journée mondiale des enseignant(e)s 2017 marque le vingtième anniversaire de l’adoption de la Recommandation de l’UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de l’enseignement supérieur. Il est plus que nécessaire de mettre en œuvre d’urgence les clauses de cet outil essentiel afin d’améliorer les conditions de travail des enseignant(e)s dans les établissements d’enseignement supérieur. Des études, notamment de l’Internationale de l’Education (IE), démontrent que le statut pr ofessionnel et les conditions de travail et d’emploi des universitaires et autres membres du personnel enseignant sont encore largement laissés de côté. C’est pourquoi, ces dernières années, la précarité des conditions de travail n’a cessé d’augmenter à travers le monde. En outre, des principes fondamentaux tels que les libertés académiques, l’autogouvernance ou la collégialité sont terriblement mis à mal. Ces principes sont primordiaux non seulement pour le droit à l’éducation, à l’enseignement et à la recherche, mais également pour l’émancipation de l’humanité et le développement durable.
Dans de trop nombreux pays, les conditions de travail des enseignant(e)s restent très difficiles. Si les conflits, l’extrémisme violent ou l’ingérence politique, par exemple, mettent la vie des enseignant(e)s en danger, ils entravent également leur autonomie professionnelle et leur liberté d’enseigner. Les mécanismes de responsabilisation externes, de même que le contrôle et l’imposition de méthodes ainsi que de programmes pédagogiques scénarisés, encouragés par nombre de partisans de la privatisation, ne cessent de discréditer le statut de la profession enseignante.
Cette tendance négative doit être inversée. Les gouvernements et les employeurs ont le devoir de veiller à ce que les enseignant(e)s soient autonomisé(e)s, valorisé(e)s, honoré(e)s et respecté(e)s. La valorisation des enseignant(e)s, des universitaires ainsi que de l’ensemble du personnel de l’éducation devrait entre autres impliquer l’instauration de conditions de travail décentes, de ressources suffisantes, d’environnements de travail sûrs et sains, de la confiance, d’une autonomie professionnelle, de la collégialité, de la liberté académique ou encore d’une formation initiale de haute qualité ainsi que d’un soutien et d’un développement professionnel continu.
Source: ie
01/10/24 à 07h35 GMT