La journée de l’environnement se célèbre cette année sous le thème : combattre la pollution plastique. Elle se célèbrera au Cameroun le 05 juin. Le ministre de l’environnement, de la protection de la nature et du développement durable a procédé au lancement de ladite journée ce 27 mai en se rendant au siège des brasseries, la première usine brassicole du pays. Il y a invité les uns et les autres à prendre des dispositions pour la réforme des plastiques et d’éviter de polluer l’environnement autant que possible.
La lutte contre la pollution plastique fait son chemin. Et particulièrement au Cameroun où une ONG les récupère pour fabriquer des pavés.
Par contre, il y’a une tout autre pollution qui affecte et nuit gravement aux populations : c’est la pollution sonore. La semaine de la lutte contre les bruits est passée dans le plus grand silence ici. Pourtant, les populations sont gênées dans tous les coins des rues tant de la capitale qu'ailleurs par les églises et autres décibels.
Depuis la promulgation de la loi sur les libertés d’association en 1990, les églises s’installent partout où elles veulent bien, très souvent sans la moindre autorisation. C’est ainsi qu’elles prennent souvent en location des logements initialement prévus pour une simple habitation pour leur lieu de culte. S’en suivent alors, presque tous les jours et à des heures indues, des chants de louange rythmés par des sons à un volume insupportable. La conséquence est que l’environnement devient invivable pour la plupart des habitants. Lorsque les locataires ont le même bailleur que ces promoteurs d'églises, ceux-ci l’approchent pour exprimer leur désarroi. Le bailleur protège l’église, puisque c‘est elle qui paie le taux de location le plus élevé au grand dam des autre locataires à qui il propose de déménager. Lorsque les autorités publiques sont saisies, elles ordonnent la fermeture de ces églises. Mais cela ne dure qu’un moment parce que les promoteurs les auront corrompues soit alors parce que ces autorités sont parmi leurs ouailles.
Au bord des rues, c’est la même pollution sonore. Cette fois par des discothèques en plein air. Il s'agit de petits commerçants qui s'installent en bordure des chaussées avec un petit matériel de sonorisation. Ils distillent à longueur de journée des musiques de toutes natures à un volume infernal. Leurs promoteurs affirment que c’est ce volume très élevé qui amène les clients vers eux. Il faut donc pouvoir les attirer d’aussi loin que possible afin qu’ils viennent faire des commandes d’enregistrement des rythmes de leurs choix. Outre le fait qu’il s’agit là de la piraterie, ces promoteurs bénéficient de l’onction des mairies. En fait, affirment-ils, ils ne sont pas installés au bord des rues par le fait du hasard. N’ayant pas pu trouver ou louer un box à l’intérieur des marchés, et surtout pour attirer les clients, ils payent officiellement des taxes losqu'ils s'installent en bordure des routes. L’espèce qu’ils occupent, trois mètres entre la route et les constructions, est « l’emprise communale » et c’est la commune qui est leur bailleur. Voilà pourquoi ils peuvent polluer sans risque d’être inquiétés.
A-t-on besoin de le dire, les nuisances sonores polluent l’environnement. Elles affectent le cerveau et l’on gagnerait à les éradiquer tant pour le vivre ensemble que le développement durable.
01/10/24 à 07h35 GMT