Une rencontre déterminante vient de se tenir à Yaoundé, en vue de donner les premières formes à un projet longtemps resté en jachère.
L’Ordre national en environnement, forêt et faune du Cameroun (ONEFC) va bientôt voir le jour. Telle est l’une des principales résolutions issues de la première assemblée générale tenue le dimanche 31 mars 2019 dans un hôtel de la capitale camerounaise. Même s’il faudrait encore compter en moyenne deux années bien pleines, aux dires du président intérimaire Séverin Mbog Mbog, les bases du projet sont jetées et les esprits sont désormais focalisés sur l’atteinte du bout du tunnel.
A l’initiative de l’Association des environnementalistes et forestiers du Cameroun (ACFC), l’assemblée a mobilisé près d’une centaine de participants, au rang desquels figuraient des professionnels chevronnés du public et du privé, des enseignants, des étudiants. L’idée étant de réunir autour d’un Ordre, toutes les personnes qui se revendiquent non seulement du secteur de l’environnement et des forêts, mais aussi de celui de la faune. Selon les promoteurs, une telle synergie est censée, à travers un encadrement et une protection de la profession, contribuer à une meilleure préservation des ressources naturelles, ainsi qu’à son utilisation sous un prisme durable et équitable.
Au-delà du rappel des principales activités menées depuis 2018, l’ordre du jour donnait une place de prééminence à la mise sur pied d’un bureau provisoire, chargé de prendre des contacts avec les autorités compétentes et surtout, de mener une offensive pour que l’ONEFC prenne véritablement corps.
Il n’a y pas eu d’élections comme initialement prévues. Des consultations ont été menées depuis l’assemblée préparation de décembre 2018. Des 152 candidatures reçues, seules 52 ont été validées. Ensuite un bureau de 15 membres en a été proposé à l’assemblée pour acclamation.
Après ce grand pas, le chemin qui reste encore à parcourir n’est visiblement pas des moindres. Il va falloir par exemple préparer tous les papiers nécessaires, rédiger entièrement les textes, passer par un projet de loi au parlement et afin, en attendre le décret d’application. Ce n’est qu’à partir de ce moment que l’Ordre pourra avoir droit de cité et fonctionner dans le respect de la légalité. Le bureau provisoire de l’ONEFC, optimiste, ne semble pas d’humeur à se laisser impressionner par un quelconque écueil.
01/10/24 à 07h35 GMT