A l’occasion de la journée internationale de la prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre, le directeur de l’Ong World Action Phyto Protection (Wapp), Didier Yimba, au cours d’une conférence de presse le 6 novembre 2019 à Yaoundé, a exposé sur la situation du Cameroun au sujet de l’impact environnementale causé par les conflits armées et l’insécurité qui règne dans certaines régions. Il s’agit des régions de l’Extrême-Nord avec les incursions de Boko Haram ; de la région de l’Est qui subit les conséquences de la guerre en République Centrafricaine ; et des régions du Nord- Ouest et du Sud-Ouest avec la crise dite « anglophone »
Selon Didier Yimkoua, les milliers de refugiés installés des les camps de Minawa dans l’Extrême-Nord du Cameroun du fait des assauts de Boko Haram, ont fortement dégradé l’écosystème constitué de savane arbuste, en les coupant pour faire le feu de chauffage. Bien plus, l’insécurité ambiante dans cette région a stoppé les activités de conservation et de gestion durable des ressources naturelles, à l’exemple du projet « Sahel vert ».
Dans la région de l’Est du Cameroun, le directeur de Wapp explique que braconnage des espèces protégées telles que les éléphants s’est intensifié du fait des rebelles centrafricains de la Sedeka. La commercialisation de ces espèces constituant une source de financement de guerre non négligeable. Enfin dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-Ouest, à cause de l’insécurité, l’exploitation abusive des ressources naturelles à augmenté. Les récoltes sont incendiées, les puits pollués et les sols empoisonnés. Pour remédier à cette solution, Didier Yimkoua suggère l’élaboration par le gouvernement camerounais d’un document cadre des conditions de prévention de l’exploitation de l’environnement en temps de guerre et de conflit armé.
01/10/24 à 07h35 GMT