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atelier régional de renforcement des capacités à l’intention des pays africains participant au Projet Portefeuille GEF/PNUD



  • CONTEXTE ET OBJECTIF DE L’ATELIER

    Du 07 au 10 Mai 2007, l’Unité Global d’Appui (GSU) du Projet Portefeuille de Gestion Durable des Terres (GDT), avec l’appui technique du CILSS, a organisé à Ouagadougou (Burkina Faso), un atelier régional de renforcement des capacités à l’intention des pays africains participant au Projet Portefeuille GEF/PNUD. Douze des quatorze pays concernés ont pris part à cet atelier. Il s’agit de : Burundi, Comores, Ile Maurice, Liberia, Guinée, Guinée Equatoriale, Guinée Bissau, Rwanda, R.D. Congo, République Centrafricaine, Sao Tome & Principe, Sierra Leone. L’Angola et les Seychelles n’ont pas pu faire le déplacement. Ont pris également part à cet atelier, des conseillers régionaux du PNUD/GEF, des représentants de l’UNCCD, du NEPAD/Terr’Africa, de la FAO, un consultant du GSU et des experts du CILSS. (Cf. liste participants en annexe).

    Cet atelier s’inscrit dans le cadre d’une série d’ateliers régionaux organisés à travers le monde (Asie, Caraïbes, Pacifiques et Afrique pour la troisième fois), pour apporter aux pays participant au projet portefeuille de Gestion Durable des Terres, une assistance technique dans la formulation de leurs projets de moyenne taille.

    La tenue de cet atelier au Burkina Faso, est le résultat d’une mission de consultation organisée par le PNUD/GSU en Août 2006 en Afrique francophone en vue de l’identification d’une structure régionale ayant les compétences pour appuyer le développement et la mise en œuvre des initiatives de gestion durable des terres en Afrique.

    A la suite de cette mission qui a conclu sur l’identification de CILSS comme l’institution régionale la mieux indiquée pour le développement des capacités d’appui des initiatives de gestion durable des terres en Afrique de l’Ouest et de divers entretiens entre le CILSS et l’Unité Globale d’Appui du Projet Portefeuille de gestion durable des terres, cette dernière a sollicité l’appui technique du CILSS pour l’organisation et la facilitation d’un atelier régional de renforcement des capacités à l’intention des représentants des quatorze (14) pays africains les moins avancés et les petits Etats Insulaires en développement (LDC et SIDS) éligibles au projet Portefeuille de gestion durable des terres.

    Mais en prélude à l’organisation de cet atelier régional par le CILSS, conformément aux recommandations de la mission de consultation précitée, les experts du CILSS ont bénéficié d’une session de formation en gestion durable des terres en vue d’aider à la facilitation de l’atelier et à terme, pour aider les pays dans la formulation et la mise en œuvre de leurs projets de moyenne taille (MSP) de gestion durable des terres.

    L’Objectif global de l’atelier est d’assurer que la formulation des projets et leur mise en œuvre soient achevées dans les bonnes conditions.



    CEREMONIE D’OUVERTURE DE L’ATELIER

    La cérémonie d’ouverture a été présidée par Monsieur Issa Martin BIKIENGA, Secrétaire Exécutif Adjoint du CILSS. Elle a été marquée par trois interventions :

    Mot de bienvenue de Mr Dramane COULIBALY, Coordonnateur du Programme Régional d'Appui Sécurité Alimentaire – Lutte contre la Désertification – Population et Développement (PRA/SA/LCD/POP-DEV) du CILSS :

    Dans son allocution, Mr Coulibaly Dramane a rappelé l’historique des concertations entre l’Unité Globale d’Appui (UGA) du Projet Portefeuille et le CILSS qui ont abouti à l’organisation conjointe du présent atelier. Il a ensuite adressé ses remerciements et toute sa gratitude à l’endroit du PNUD/GEF et l’Unité Globale d’appui pour avoir associer le CILSS à l’organisation de cet atelier, mais surtout pour la session de formation en GDT, organisée à l’intention des experts du CILSS du 30 Avril au 04 Mai 2007.

    Il a associé à ses remerciements Mr Roy HAGEN, consultant – formateur de l’Unité Globale d’Appui du Projet Portefeuille GDT, pour la qualité de sa prestation et tous les efforts consentis pour la réussite de la formation en Gestion Durable des Terres des experts du CILSS.

    Mot de bienvenue de Mr Hans Eschweiller, Coordonnateur de l’Unité Globale d’appui du Projet Portefeuille de GDT :

    Apres avoir souhaité la bienvenue aux participants et exprimé toute sa gratitude au CILSS et aux autorités du Burkina Faso, Mr Hans Eschweiller a rappelé les objectifs de l’atelier. Il a poursuivi en précisant que 47 pays participent au projet portefeuille MSP, dont 14 pays africains, et a souhaité que les résultats de cet atelier puissent contribuer à la finalisation rapide des projets dans les pays. Il a noté que depuis le démarrage des projets Portefeuille, il y’a 30 mois, seulement 6 pays ont approuvé leur MSP (Maurice, Samoa, Niue, East Timor, Bhoutan et Bangladesh).

    Il a exprimé son inquiétude par rapport au retard enregistré par les 41 autres pays restants. La date limite de soumission des projets au FEM a été récemment fixée au 30 septembre 2007. Il a souligné la nécessité pour tous les pays n’ayant pas encore soumis leurs projets MSP, d’intensifier leurs efforts en suivant étroitement les procédures mises en place par le PNUD/GEF, notamment, le respect des co- financements. Pour terminer, il a rappelé que l’Unité Globale d’Appui du Projet Portefeuille GDT dispose d’un web site (www.gsu.co.za) sur lequel, les pays peuvent trouver les informations appropriées.

    •Allocation de Mr Issa Martin BIKIENGA, Secrétaire Exécutif Adjoint du CILSS

    Monsieur Issa Martin BIKIENGA a d’abord souhaité la bienvenue au Burkina Faso et transmis les chaleureuses salutations du CILSS, de ses pays membres et du peuple Burkinabé à tous les participants à l’atelier, aux représentants des organisations sous-régionales et internationales et à l’ensemble des partenaires au développement. Il a ensuite souligné la forte participation des représentants des pays à l’atelier de Ouagadougou, qui témoigne de l’intérêt qu’ils accordent à la question de la dégradation des terres en Afrique. A ce propos, il a mentionné que, la dégradation des terres est à l’origine d’une perte annuelle moyenne de plus de 3% du PIB des pays en Afrique subsaharienne à laquelle il faut ajouter la perte annoncée des deux tiers des terres arables en Afrique en 2025.

    Face à autant d’indices qui interpellent tous les acteurs, Mr BIKIENGA a rappelé l’engagement du CILSS depuis plus de trente ans dans une quête permanente de restauration des équilibres écologiques, socioéconomiques et politiques pour une amélioration de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté au Sahel.

    Il a conclu son allocution en mettant l’accent sur la préoccupation actuelle des pays de la sous- région qui est la mobilisation des ressources financières pour la mise en œuvre de leurs PAN/LCD et a exhorté les différents représentants des pays à tirer le meilleur profit de cet atelier qui constitue une réelle opportunité pour améliorer leur capacité à monter de bons projets en Gestion Durable des Terres.


    II. DEROULEMENT DES TRAVAUX


    Les travaux de l’atelier se sont déroulés essentiellement en plénières avec deux sessions de groupe les deux premiers jours (J1 et J2) suivies de présentations en plénières. Ces sessions de groupes ont été animées par les experts du CILSS.

    L’atelier a enregistré également des échanges et des discussions hors sessions entre les pays et les institutions régionales pouvant leur apporter une assistance, notamment avec le CILSS. L’animation des sessions a été assurée par le Consultant Roy HAGEN (jour 1 et 4) ; Dramane COULIBALY du CILSS (jour 2) ; Hans PAUPIAH de l’Ile Maurice (Jour 3). Le rapportage de l’atelier a été assuré par le CILSS.

    2.1. SESSIONS EN PLENIERES

    2.1.1. Présentations des communications et discussions

    2.1.1.1. Présentations introductives

    Il s’agit de la présentation des Termes de Référence et de l’agenda de l’atelier par le facilitateur de l’atelier, Mr Roy Hagen, suivie d’une communication de Mr Hans Eschweiller sur le projet Portefeuille de GDT : (i) ses objectifs (ii) le budget MSP et les différentes possibilités de cofinancement ; (iii) le lien entre le MSP et les NAP ; (iv) les barrières communes à la GDT. Il a ensuite fait le point sur l’état d’avancement des projets portefeuille sur les différents continents (Pacifique, Caraïbes, Asie de l’Est et du Sud, et Afrique). Il a mis en exergue le cas de l’Ile Maurice, qui est l’un des seuls pays Africains, dont le projet a été approuvé.

    Session 1 : Situation, goulots d’étranglement et questions prioritaires de mise en œuvre des projets MSP dans les pays

    Cette session était basée sur les présentations des pays. Elles ont été structurées autour des points suivants : (i) les informations générales sur le pays et les différents problèmes de dégradation des terres ; (ii) les actions conduites et les résultats obtenus ; (iii) les goulots d’étranglement ; (iv) les questions prioritaires. De ces présentations, on retient que :

    Les pays sont dans un état de formulation de leur MSP très différent les uns des autres.

    Le problème récurrent qui semble freiner le processus de formulation des projets est la difficulté de mobilisation des cofinancements, qui est pratiquement ressortie dans toutes les présentations. A cela s'ajoute le manque de données fiables dans les pays.

    En termes d’actions prioritaires à entreprendre dans le cadre des MSP, on note que chaque MSP est censé inclure les composantes suivantes : (i) la finalisation des PAN/LCD ; (ii) l’élaboration d’un plan d’investissement à moyen terme et la mobilisation des ressources ; (iii) l’harmonisation et l’intégration de la GDT dans les stratégies nationales ; (iv) le renforcement des capacités de gestion durable des terres ; (v) la gestion durable des forêts.

    Cette première session a été suivie de questions de clarification et des commentaires auxquelles les représentants du GEF/PNUD ont apporté des réponses. En résumé les principaux faits saillants à retenir sont :

    Délais de soumission des projets au FEM : Les représentants des pays ont fait part de leur inquiétude par rapport aux délais de soumission des projets (fin juin 2007) au regard de ce qui reste encore à faire avant la finalisation des projets, Face à cette inquiétude, les représentants du PNUD ont tenu a rappelé que le délai ferme de soumission des projets au FEM est le 30 septembre 2007, et par conséquent les projets devront parvenir au plus tard en fin juin 2007 au Bureau national du PNUD. Les pays ont été invités à intensifier leurs efforts pour finaliser leur projet et à les transmettre sans délai au PNUD. Par ailleurs, il leur a été suggéré la possibilité de passer des contrats avec les institutions sous régionales comme le CILSS pour la mise en œuvre de leurs projets ;

    De l’utilisation des fonds du FEM : Les fonds du FEM ne doivent pas être utilisés pour financer l’élaboration des PAN/LCD. Ils peuvent toutefois être utilisés pour les trois autres composantes, dont le renforcement des capacités ;

    Cofinancement des projets MSP : La plupart des pays sont confrontés à un problème d’identification et/ou de mobilisation des cofinancements. Les participants ont ainsi fait part de la difficulté de convaincre les autorités de leurs pays, notamment les Ministres des Finances, qu’il est important d’investir dans la GRN. Concernant les lettres de cofinancement, elles doivent être envoyées au mieux en fin juin date limite de soumission des propositions au Bureau régional du PNUD, sinon en septembre date limite pour l’approbation des projets.

    Traduction des documents de projets des pays : L’Unité Globale a assuré les pays que des mesures sont prises pour la traduction des documents en anglais avant leur soumission au FEM.

    Session 2 : Opportunités clés et contraintes en Afrique

    Cette session a enregistré les communications suivantes :

    World Overview of Conservation Approaches and Technologies
    WOCAT; Tools for Bright Spots par Dr L. Thiombiano, FAO May 07

    Le programme WOCAT a débuté en 2002, mais le démarrage n’a été effectif qu’en 2006. Le WOCAT est un outil de communication, d’information et d’aide à la décision. Il a été mis en place sur la base d’un consortium de 60 institutions CES. Sa nouvelle vision est l’amélioration de la gestion des terres et des conditions de vie à travers : (i) la mise en contact des différents utilisateurs et l’accroissement de leur capacité ; (ii) l’utilisation de méthodes standardisées et efficaces ; (iii) le suivi et l’évaluation de l’état d’aménagement des terres.

    Le projet couvre plusieurs régions du monde et utilise trois (3) catégories de techniques (agronomiques, végétatives, et structurelles).


    Les questions soulevées au cours des discussions ont porté sur : (i) le financement du projet ; (ii) l’évaluation de la vulnérabilité des milieux ; (iii) l’harmonisation des approches ; (iv) le processus d’élaboration du projet et son coût ; (v) l’accessibilité aux informations produites par le modèle ; (vi) le choix des pays participant au projet ; (vii) le problème d’extrapolation des résultats obtenus.

    Les réponses à ces différentes questions ont permis de fournir des informations complémentaires permettant de mieux apprécier le projet à savoir :

    Le Programme a démarré en 2002 (PDF) et s’insère dans Terr’Africa ;
    Le budget total du projet est de 5 millions de Dollars ;
    Le Programme permet de faire l’état des lieux et de montrer les tendances. Il constitue un outil de persuasion ;
    Parmi les critères d’acceptabilité au projet, il y a la part d’engagement des Etats dans la dégradation des terres et la nécessité d’être dans une zone sèche

    Impacts du foncier sur la gestion durable des terres par Boubacar Thiam Consultant SLM

    Le présentateur a fait tout d’abord un rappel sur : (i) les définitions et concepts (foncier, régime foncier, tenure foncière, systèmes fonciers, sécurité foncière) ; (ii) les type de propriété (privée, étatique, libre accès commune collective) ; (iii) et les modes d’accès (héritage don achat prêt ….). Il a ensuite abordé la question du foncier et de la gestion durable des terres notamment : les règles formelles et informelles ; l’utilisation des ressources et le foncier ; la sécurité foncière et la gestion durable des terres ; les mécanismes de sécurisation foncières (lois, politiques et programmes nationaux, conventions locales, ententes foncières, titres et attestations, cadastre rural, gestion décentralisée participative, et la cogestion).

    Il a traité ensuite l’exemple du groupement forestier de DEYA en Guinée : un projet créé en Août 1996, avec 70 groupements appuyés.

    Les préoccupations soulevées dans les débats ont porté sur :

    Le niveau de la décentralisation et l’implication des services d’encadrement et des villages voisins : Des discussions sont en cours sur la décentralisation en Guinée. Les cadres des services des eaux et forêts ont été impliqués à toutes les phases du processus.
    Les impacts sociaux du projet : La cogestion a favorisé l’accès formel aux terres de cultures ;
    La sécurité foncière dans la convention de la CEDEAO : Un processus d’élaboration d’une charte foncière régionale est en cours sous l’égide du CILSS. Il y’a eu un appel lancé aux points focaux UNCCD dans les pays sur la question foncière pendant l’atelier de préparation du CRIC3, afin de prendre en compte la question foncière dans les plans d’action nationaux ;
    Existence de terres à accès libre en Guinée : Il n’existe pratiquement pas en Guinée un espace non attribué, ce qui pose la question d’accès libre. Il existe cependant des occupations au titre de conventions locales. En 2005, un forum de discussion électronique a été organisé sur les conventions locales par Frame.




    Expériences du CILSS en matière de lutte contre la dégradation des terres
    au Sahel par Mahalmoudou HAMADOUN

    Cette communication a porté sur une présentation de l’institution, ses objectifs, son mandat et ses pays d’interventions, mais surtout une revue des différents domaines de compétences du CILSS en matière de gestion durable des terres, les réalisations, les actions en cours et les perspectives. Entre autres domaines de compétences, on notera :

    L’appui au développement des politiques et stratégies de LCD (élaboration de stratégie régionale, harmonisation des PAN/ PASR-AO, Charte foncière régionale etc.) ;
    La mise en œuvre de programmes GDT, dont les programmes IREM/LCD, FLCD-RPS, PREDAS, Programme d’adaptation aux Changements Climatiques etc. ;
    Le transfert de technologies (mise en œuvre de dispositif de veille environnementale etc ;)
    L’amélioration des connaissances (production de plusieurs documents scientifiques et techniques, site web, portail etc. ;
    Le renforcement des capacités (formations diplômantes, formation continues…).

    Au cours des débats, les préoccupations soulevées ont essentiellement porté sur : (i) la situation actuelle de l’Observatoire du foncier au Tchad ; (ii) l’évaluation du Programme éducation environnementale mis en oeuvre par le CILSS de 1990 à 2000 ; (iii) les relations entre le CILSS et l’OSS ; (iv) la possibilité d’appui du CILSS aux pays non membres.

    Quelques éléments de réponses ont été apportés à ces préoccupations par les CILSS, notamment :

    L’observatoire du foncier du Tchad reste le seul fonctionnel dans la sous- région avec l’appui de l’Université de N’Djamena qui assure la mise en œuvre. Au Mali, l’observatoire a cessé de fonctionner. Ailleurs, les observatoires n’ont pas pu être mis en place.;
    Concernant le Projet éducation environnementale, il a été précisé que ce projet a pris fin en 2000. Il a été évalué et les acquis ont été transférés aux pays.
    La collaboration entre le CILSS et l’OSS se fait dans le cadre d’une convention de collaboration et porte sur plusieurs domaines dans le cadre de la mise en œuvre de la CCD, dont la mise en place d’un dispositif de suivi de l’environnement en appui aux Pays ; la mise en œuvre du DOSE et la réalisation de plusieurs projets communs dans la sous région ;
    Concernant l’appui du CILSS aux pays non membres, il a été rappelé que dans le cadre de la coopération Sud - Sud, le CILSS a déjà appuyé les pays côtiers dans le domaine de la sécurité alimentaire (SA), dans l’élaboration des PAN/LCD, le suivi de la désertification, et le foncier. Toutefois, les efforts d’appuis dans le domaine de la GRN doivent être renforcés d’avantage.


    Présentation du Projet LADA/FAO – Land degradation Assessment in Drylands par Dr THIOMBIANO Lamourdia FAO Regional Office

    Il s’agit d’un projet d’évaluation de l’état de dégradation des terres en zone semi aride. Il vise quatre (4) objectifs, à savoir :
    Examiner en détails les déterminants de la dégradation des terres (causes, conséquences, niveaux),
    Construire les bases scientifiques pour l’estimation et l’évaluation de la dégradation des terres ;
    Lier la connaissance qualitative aux évaluations quantitatives de la dégradation des terres pour leur usage et leur productivité ;
    Mieux comprendre le fonctionnement et l’état des terres dégradées pour élaborer des stratégies de développement appropriées.

    Le programme est basé sur une approche conceptuelle (Forces motrices - Moyens de pression - Etat des ressources - Impacts – réponses des hommes). L’approche adoptée est d’aller de l’échelle globale à l’échelle locale et vis versa

    La mise en œuvre de cette approche se fait en 7 étapes (collecte d’information générale, bibliographie, analyse, stratification, collecte données terrain, analyse et recommandations, identification des moyens de suivi). Six Pays ont été sélectionnés pour la phase pilote à savoir : Chine, Brésil, Cuba, Tunisie, Afrique du Sud, Sénégal.

    Dans les débats, il a été précisé que :

    Compte tenu des similarités des actions du projet LADA avec des activités conduites par CILSS, il a été suggéré de rechercher les synergies entre les actions du CILSS et celles du Projet LADA ;
    Le rôle de l’Etat dans la restauration des terres dégradées a été soulevé. En effet, l’Etat a le devoir d’appuyer les communautés dans la restauration des terres dégradées.
    Pays LSCs and SIDs avec lesquels des synergies pourraient être créées : Guinée Bissau, Rwanda, Burundi, RCA et Sierra Léone.

    Session 3 : Les meilleures pratiques du SLM

    Documentation et échange de connaissances sur les meilleures pratiques de GRN par Boubacar Thiam - Consultant

    Apres avoir rappelé que FRAME est un programme financé par l’USAID et mis en œuvre par l’IRG, Mr Boubacar Thiam a mis l’accent sur les objectifs consistant à (i) collecter et à mobiliser des informations sur les bonnes pratiques et les leçons apprises en environnement et GRN, (ii) faciliter la diffusion des informations entre les praticiens de GRN et les décideurs, (iii) développer de bonnes pratiques pour échanger les expériences et faciliter le dialogue pour stimuler l’amélioration des politiques et législations.

    Mr Thiam a ensuite décliné les grandes lignes du programme FRAME à savoir : (i) la création du partenariat institutionnel ; (ii) la réalisation d’études de cas sur le terrain ; (iii) l’organisation d’ateliers et de fora ; (iv) la distribution d’un bulletin électronique de FRAMEgram ; (v) l’appui à l’échange de connaissances à travers un site web.

    S’agissant de l’approche FRAME, elle utilise un cadre logique axé sur la trilogie NRP (Nature- Richesse – pouvoir) visant à : (i) évaluer et faire une synthèse des leçons apprises et des meilleures pratiques de gestion communautaire des ressources naturelles (surtout dans les domaines de la foresterie, de la faune sauvage et de l’agriculture) ; (ii) contribuer au débat sur le développement rural et la gestion des ressources naturelles en Afrique, à la conception d’un développement rural plus efficace et équitable en Afrique rurale ; (iii) et fournir un cadre d’analyse et de dialogue sur les liens entre environnement, croissance économique et bonne gouvernance.

    Comme illustration de l’évaluation et de la synthèse des leçons apprises au cours de 20-30 dernières années, Mr Thiam a présenté deux études réalisées au Mali sur la filière d’Eucalyptus dans la vallée de Yamé (Mali) et au Malawi.

    A l’issue de cette présentation, des discussions s’en sont suivies et ont été focalisées sur :
    Les possibilités de réplication des études Sahel dans les pays insulaires et dans les zones plus humides ;
    Vu la controverse sur l’Eucalyptus, les participants se sont interrogés, si le projet d’Eucalyptus constitue un bon exemple de GDT ;
    Les participants ont surtout déploré le fait que ce cadre conceptuel ne soit appliqué dans aucun des pays du projet portefeuille, car les pays auraient du en profiter dans l’élaboration de leur projet. Ils ont également émis le souhait d’utiliser les fonds FEM pour l’organisation de visites d’échanges dans les pays accueillant les expériences NRP. Sur ce point, les conseillers du PNUD ont précisé que le FEM ne finance plus les visites d’échanges. Aussi, il a été conseillé aux pays d’utiliser les fonds de co- financement pour effectuer des visites d’échanges.

    Film BBC Niger présenté par Boubacar THIAM

    Un film documentaire d’une vingtaine de minutes produit par BBC au Niger sur l’expérience de la Régénération Naturelle Assistée a été présenté.

    Les opportunités et les contraintes de la Gestion participative des forêts naturelles (GPFN) par Roy HAGEN

    Ce document décrit : (i ) les modes de diagnostic ; (ii) les bases stratégiques de la GPFN (éléments clés) ; (iii) les avantages de la GPFN (fonction biologique, fonction hydrologique, carbone, conservation du système, réduction de la pauvreté), (iv) les grandes expériences (sahel leader), (v) les principales forces (régénération naturelle, intégration de la gestion des feux….), (vi) les faiblesses principales (responsabilité limité, diversification des produits, faible volonté politique, réticence de agents forestiers), (vii) l’expérience de la Namibie (responsabilisation des populations en gestion de la faune).

    Au niveau des pays sahéliens, les modèles du Niger et du Burkina ont été présentés. Quand aux barrières et solutions de la GDT, plusieurs éléments ont été identifiés au cours de la formation des experts du CILSS organisée en prélude à cet atelier.

    Au cours des débats, les préoccupations soulevées ont porté sur les aspects suivants :
    La répartition des recettes liées à l’exploitation des ressources forestières (clef de répartition des recettes). Trois exemples ont été donnés : i) Au Burkina, où les recettes sont partagées entre les individus qui exploitent le bois : avec un fond de développement communautaire, un fond d’aménagement forestier (géré par la communauté) et une taxe qui va au gouvernement central ii) En Guinée, avec une gestion participative des forêts sous forme d’AGR (parc communautaire avec taxe qui alimente les caisses locales) ; (iii) Les initiatives dans le bassin du Congo avec une répartition des recettes de la vente des produits forestiers qui a motivé les paysans à protéger la ressource.
    La question de l’exploitation minière de la forêt et la gestion des fonds forestiers générés par la police forestière et qui ne sont pas réinvestis en totalité dans la GDT ;
    La prise en compte de l’exploitation des produits de cueillette dans la gestion durable des forêts ;
    Les partages d’expérience doivent être développés dans la GDT : cas d’une mission du Burundi au Burkina Faso avec l’appui de la FAO.

    Session 4 : Financement SLM/Mécanismes de financement

    TERRAFRICA explained par Rudo E. MAKUNIKE; SLM Research & Development Officer; NEPAD Secretariat

    Après avoir rappelé l’acuité de la problématique de la dégradation des terres qui affecte de nos jours 65% de la population de l’Afrique et qui pourrait se traduire par la perte des 2/3 des terres arables en Afrique subsaharienne, Madame Rudo a fait une présentation de TerrAfrica, et de ses mécanismes de financement qui sont le SIP et le SCIF.

    TerrAfrica a été crée en 2004 et lancé à la COP7 au Kenya en 2005 et lors d’une retraite des partenaires en Afrique du Sud au CAP. Son but est d’étendre la gestion durable des terres en Afrique sub-saharienne en créant un environnement favorable par le mainstreaming. TerrAfrica, poursuit-elle, constitue une vision commune entre partenaires et bénéficiaires pour inverser les tendances actuelles de la dégradation des terres en Afrique, de leurs impacts négatifs sur le fonctionnement des écosystèmes et le bien être des populations.

    Les débats qui ont suivi ont permis à la présentatrice de faire comprendre d’avantage, ce nouveau projet, qui a été finalisé récemment à Ouagadougou lors de la Conférence des Ministres de l’Environnement. Elle a précisé que le document final de Terr’Africa sera approuvé au Conseil du FEM en juin 2007. Ces débats ont également permis de donner les précisions suivantes :
    TerrAfrica n’est pas une agence de financement. Il faut passer par le GEF pour accéder aux financements du SIP ;
    Le NEPAD permet de faciliter le dialogue dans les pays, mais c’est surtout avec les comités régionaux qu’il faut établir un Partenariat ;
    La liste des projets éligibles au SIP est déjà établie, et les projets MSP ne sont pas concernés.
    Le NEPAD n’est pas une source de financement ou de co –financement.
    A la fin des projets MSP, les pays pourront prétendre aux fonds du SIP dans la phase II après 2010.

    Processus d’élaboration des Programmes d’action nationaux /CCD dans le contexte du Projet Portefeuille LDC&SIDs - Nima Barry chargée de programmes, Unité Afrique Secrétariat UNCCD

    Cette communication de Nima BARRY a été présentée par Mr Boubacar CISSE de l’UNCCD également, qui a rappelé que la CCD est l’une des trois conventions de RIO, adoptée en 1994, entrée en vigueur en 1996 et ratifiée par 191 pays parties. Le texte de la Convention dispose de 5 annexes régionales (Afrique, Asie, Amérique latine et caraïbes, Méditerranée septentrionale, Europe centrale et orientale). Les objectifs de la CCD reposent sur la Coopération Internationale / Partenariat, le Développement Durable, la lutte contre la dégradation des terres/Atténuation des effets de la sécheresse, les mesures efficaces à tous les niveaux et l’approche intégrée.

    Les principes de base de la CCD, a-t-il rappelé, sont organisés autour de la participation, de la coopération et du partenariat, les consultations préalable entre les parties et la conclusion d’accords de partenariat basés sur les programmes d’action nationaux, sous-régionaux et régionaux

    Selon monsieur CISSE, les Programmes d’action nationaux (PAN) constituent à la fois comme un cadre approprié et un outil rationnel pour une mise en œuvre optimale des activités et projets liés à la gestion durable des sols. Ils permettent, poursuit-il, de (i) faciliter la participation de tous les dépositaires d’enjeu (à tous les niveaux : local, national et régional) dans les politiques et aux prises de décision, (ii) prendre en compte des plans/programmes et RAP/SRAPs déjà existants et de définir des stratégies sur le long terme.

    Faisant le point de l’état d’avancement des PAN en Afrique, il précisé 2 à 3 pays doivent finaliser leur PAN avant fin 2007 et 6 pays doivent encore élaborer les leurs.

    Des discussions qui ont suivi cette présentation, on peut retenir que :

    Les pays ne peuvent pas utiliser les fonds du FEM pour produire leurs PAN, mais ils peuvent les utiliser pour renforcer leurs capacités en vue de réaliser les PAN. De même, les pays peuvent utiliser les fonds FEM pour la mobilisation de fonds en vue de réaliser leurs PANs.

    La Sierra Léone, dont le processus d’élaboration de son PAN (23 000 dollars) a été bloqué pour un manque de financement (GAP) de 10000 Dollars US a été autorisé à utiliser les fonds FEM pour la tenue de son atelier national de validation du PAN.

    Le problème de financement de la finalisation des PAN a été également soulevé. Les fonds de facilitation du Mécanisme Mondial sont en grande partie, épuisés ou affaiblis dans les régions. Il a été conseillé aux pays de continuer à faire des requêtes auprès du Mécanisme Mondial, et de poursuivre les recherches de co- financement.

    Certains pays comme la Guinée ont inscrit la finalisation de leur PAN dans le projet MSP, ce qui leur a permis de finaliser leu PAN sans trop de problèmes de financement ;.

    Le PNUD/GSU a suggéré aux pays confrontés au problème de financement de la phase finale d’élaboration de leur PAN de contourner cette difficulté en couplant la tenue des ateliers de validation du MSP en même temps que ceux des PAN

    Présentations Bureau de Coordination Régional du PNUD/FEM) :

    Il s’agit de quatre communications d’informations faites par Julie Fischer et portant sur :
    The Terrafrica/GEF Strategic Investment Program for sustainable land management in Sub-Saharan Africa (SIP) ;
    GEF Focal Area in Land Degradation (Desertification and Deforestation) ;
    Innovative Sources of Finance for the Drylands ;
    UNDP Global Strategy for Adaptation

    Ces différentes présentations ont donné un aperçu sur la dégradation des terres et la stratégie du FEM en matière de lutte contre le phénomène. On peut retenir :

    La nouvelle stratégie du GEF (non encore publiée) a pour but d’allouer les ressources de façon efficace et de prévenir la dégradation des terres, en accord avec les objectifs du Millénaire. L’objectif est de renverser la tendance de dégradation des terres par les politiques et les pratiques de GDT en créant un environnement favorable et en prévenant la dégradation.

    Dans le cadre du FEM 4, les priorités porteront sur : (i) les reformes foncières ; (ii) l’exploitation des ressources naturelles (iii) Changements climatiques. Par ailleurs, tous les projets doivent intégrer les effets du Changement Climatique.

    Concernant la stratégie d’adaptation du PNUD, il s’agit de réagir au changement pour être à mesure d’être anticipative. Les secteurs d’intervention seront : (i) Agriculture et la sécurité alimentaire ; (ii) Les ressources en eau ; (iii) Santé publique ; (iv) Changement climatique ; (v) développement des zones côtières (Coastal development) ; (vi) Ressources naturelles

    Il ressort des discussions qui ont suivi :

    La fin du GEF 3 qui va conduire à une diminution des ressources financières disponibles pour la GDT. En conséquence, les pays doivent dégager une stratégie pour l’utilisation des fonds disponibles au risque de les perdre.

    Le renforcement des capacités des pays sur de nouveaux mécanismes du FEM, notamment l’adaptation au CC. Sur ce point, il a été rappelé qu’au CRIC5, le groupe africain a émis l’idée d’un renforcement de capacités sur les nouvelles fenêtres.

    Les participants ont suggéré d’insérer une session de formation dans la préparation des MSP. Parmi les thèmes à développer, il y aura : l’éclaircissement de la différence et des liens entre la désertification et les changements climatiques ; l’éclaircissement de la notion d’adaptation ; et l’explication des procédures d’accès aux nouveaux mécanismes.

    Face à la multiplicité des procédures de financement des différents partenaires, l’atelier a suggéré : «une harmonisation des procédures de financement pour les pays ». De même, il a été demandé aux pays d’établir un partenariat avec les institutions régionales et internationales dans le cadre de l’élaboration et la mise en œuvre des projets MSP.

    Session 5 : Évaluation des besoins des pays et services potentiels

    Expertise du CILSS et services potentiels en appui aux projets GDT présentée par Edwige Botoni

    Cette présentation porte sur l’expertise du CILSS pour accompagner les pays dans l’élaboration et la mise en œuvre de leur projet de moyenne taille (MSP). Elle a permis aux participants de connaître les domaines de compétences de l’institution et les pôles de collaboration possibles.

    Suite à cette présentation, le PNUD/GSU a invité les pays a considéré cette expertise, dont ils peuvent bénéficier en concluant des accords de prestation de services avec le CILSS. Il a été demandé également aux pays d’étudier les possibilités de collaboration avec les autres institutions régionales ou internationales pouvant leur apporter les appuis nécessaires et qui sont disposées à les aider. Le PNUD/GSU a conseillé aux pays de saisir cette opportunité qu’offre le CILSS pour avancer dans la finalisation de leurs documents de projet.

    Il a précisé que l’appel à l’expertise extérieure pourrait aider à résoudre le manque d’information au niveau des pays. Toutefois, les pays doivent exprimées leur sollicitation dans leur proposition de projet.

    Au cours des échanges, les représentants des COMORES ont fait part de leur intérêt pour un appui du CILSS en matière de gestion participative des forêts. Ils ont aussi précisé que des discussions ont été entamées avec le CILSS pour bénéficier de son expérience.

    Les représentants du Liberia se sont préoccupés du manque d’action du CILSS dans leur pays et ont souhaité avoir d’avantage d’informations sur les critères d’appui du CILSS aux pays. Le CILSS les a rassuré de son intention d’appuyer le Libéria dans l’élaboration de son PAN/LCD et a rappelé aux représentants du Libéria que leur pays fait partie du processus d’élaboration de la Charte foncière régionale conduit par le CILSS en Afrique de l’Ouest.

    Le PNUD/GSU a enfin reprécisé aux pays que pour bénéficier des appuis extérieurs, il est nécessaire de les prévoir dans les propositions de projet avant leur finalisation, sinon en tenir compte au cours des ateliers de lancement des projets MSP. Une certaine flexibilité pourrait être faite pour intégrer ces aspects dans les propositions.

    Analyse des besoins de renforcement des capacités des institutions régionales par Roy HAGEN

    La communication de Monsieur Roy, a porté sur les résultats de la consultation initiée par l’Unité Globale d’Appui (UGA) du Projet Portefeuille en août 2006 en vue de : (i) l’identification des institutions régionales pour appuyer l’élaboration et la mise en œuvre des projets GDT du Projet Portefeuille ; (ii) analyser les besoins de Renforcement des Capacités des Institutions Régionales.

    Monsieur Roy HAGEN dira que, des deux structures pressenties en Afrique francophone, le CILSS a été retenu comme l’institution qui bénéficiera d’un appui en renforcement de capacité en appui à la mise en œuvre des MSP du Projet Portefeuille.
    .
    Le rapport mentionne aussi que le CILSS a de bonnes capacités en gestion des formations naturelles, mais dans les domaines de la gestion des pâturages et en agriculture durable, les capacités sont moins développées. L’institution a également un bon positionnement en matière d’intégration de la GDT au niveau régional. L’étude a conclu que le CILSS pourrait développer des capacités comme prestataire de services en GDT pour tous les pays africains, mais l’institution a besoin d’un renforcement de capacités. Le Projet Portefeuille vient de financer une session de formation en GDT à l’intention des experts du CILSS. Ce renforcement des capacités du CILSS sera poursuivi par le NEPAD a-t-il conclu.


    Session 6 : Produits GSU : «Connaissance et utilisation des produits développés par le GSU (Global Support Unit).

    Economie de l’Environnement - Boîte à outils : Analyse des coûts économiques de la dégradation des terres et des bénéfices de la GDT : Boubacar Thiam, Consultant FRAME

    L’outil Economie et Environnement comporte cinq (5) composantes à savoir : O1. Sélection de l’approche d’évaluation, O2. Identification des Fonctions et des Services fournis par l’écosystème, O3. Analyse des Services fournis par l’écosystème, O4. Détermination de la valeur économique, O5. Évaluation des coûts et bénéfices du changement de l’utilisation de la terre. Son objectif est d’informer les utilisateurs sur les approches qui peuvent être suivies pour analyser et déterminer les coûts économiques de la dégradation des terres et les bénéfices liés à la GDT. Elle est basée de façon générale sur l’approche du Millennium Ecosystem Assessment (bénéfices fournis par les écosystèmes agricoles et naturels).

    Il ressort de cette présentation :

    Plusieurs participants ont exprimé un grand intérêt pour cet outil à cause de son originalité et sa grande utilité dans le domaine de la GDT/GRN. En effet, pour les différents intervenants, l’outil Economie et Environnement permet d’évaluer les impacts économiques des investissements dans la GDT/GRN et de valider les questions environnementales en terme monétaire. Ce qui permet de renforcer les arguments qui permettent de convaincre les décideurs et les bailleurs de fonds d’accroître les investissements dans la GDT/GRN ;
    Les participants ont exprimé aussi le besoin d’organiser un atelier de formation sur l’utilisation de cet outil.

    Le présentateur a ensuite développé la composante « Suivi des Projets Portefeuille (PP) /Monitoring the UNDP/GEF LDC/SIDS Portfolio Project » de l’Outil Economie et Environnement - principales étapes et différents aspects. Au cours des débats qui ont suivis, l’organisation des enquêtes a été abordée notamment : (i) le recrutement d’agents qualifiés pour les enquêtes, (ii) la possibilité de faire appel à un prestataire de service spécialisé si les compétences font défaut dans l’équipe du projet ; (iii) la nécessité de prendre en compte dans le suivi des projets MSP, les indicateurs obligatoires.

    « Expedited Medium Sized Project on sustainable Land Management With inter-Linkages to UNCCD national action programmes» par Hans Eschweiller (GSU)

    Suite à la présentation de cette brochure, les participants ont pu apprécier la différence de niveau d’avancement des pays dans l’élaboration de leurs PAN. Ils ont exprimé le besoin de disposer d’une version française de la brochure et l’assurance leur a été donnée que le document est en cours de traduction en Français.



    Intégration des préoccupations environnementales dans les projets par Hans Eschweiller

    Cette présentation a porté sur la mise en œuvre de 20 études de cas à travers un processus qui doit être couronné par l’organisation d’un atelier. Le présentateur a renvoyé les participants au site web (www.gsu.co.za) du GSU pour d’amples informations. Il a souligné également que les TDRs sur un manuel relatif au renforcement des capacités dans le cadre du GDT est en cours de préparation.

    « Le Cycle de projet - Portefeuille LDC-SIDS » par Aminata Talla Diop (Programme Associate UNDP-GEF Regional Coordination Unit for West and Central Africa Dakar – Sénégal)

    Cette présentation sous forme graphique a porté sur les différentes phases du cycle de projet (phases de préparation du MSP, formulation du budget, avec un exercice sur comment formuler le budget dans le détail à travers un tableau, etc.). Dans les débats les points soulevés ont concerné les aspects suivants :

    Concernant le Kit individuel ou institutionnel : des activités du projet peuvent être ciblés sur la formation/renforcement de capacité d’un groupe de personnes donné (villageois, comité de pilotage, etc.). Cependant, il faudra bien le spécifier dans le document de projet, et surtout établir les situations de référence (nombre de personnes à former avant le démarrage du projet par exemple..) ;
    Par rapport aux coûts de formation, le projet MSP ne prend pas en charge tous les coûts, mais il y’a toujours des flexibilités selon les spécificités ;
    Des difficultés de paiement d’honoraires de consultants ont été évoquées (cas du Libéria). Le PNUD/FEM a insisté sur le fait que l’argent est disponible pour les projets, cependant pour y accéder il faut élaborer un document de projet de qualité et l’envoyer à temps selon les procédures requises ;
    Il a été suggéré aux pays de toujours faire copie au FEM lors de l’envoi de leur document de projet au bureau national du PNUD.

    2.2. Sessions : Travaux de groupe

    Première session : Elle a porté sur les goulots d’étranglement qui semblaient se dégager suite à la présentation des pays. Les pays les plus avancés dans la formulation de leur MSP devaient partager leur expérience avec les autres sur les points suivants : (i) la mobilisation du co- financement (nature, espèces, financements parallèles) ; (ii) la synergie avec les autres projets du GEF (NAPAs, ANCR) et autres programmes stratégiques en matière d’environnement.

    La restitution en plénière a été suivie de discussions, dont on peut retenir les points saillants suivants :

    Les Bureau régionaux du PNUD n’ont pas d’argent pour co-financer les MSP. Il faut rechercher ces possibilités à travers les partenaires bilatéraux ou multilatéraux ;



    Financement parallèle : Les actions des projets en cours peuvent être capitalisées dans les cofinancements. Pour cela, il est nécessaire de connaître les projets de terrain et leurs activités afin de les prendre en compte dans les cofinancements en accord avec les initiateurs ;

    Pour obtenir ces co-financements parallèles, les points focaux doivent faire le travail de base avant d’aller voir les gestionnaires de projets pour les convaincre de participer au co-financement de leur projet ;

    La Coordination régionale du PNUD/GEF peut appuyer les pays qui ont des difficultés pour élaborer des lettres de co-financement en mettant à leur disposition des modèles qu’ils devront adapter ;

    L’exemple du Burundi pour résoudre son problème de co-financement a été rappelé aux participants. En effet, le Burundi a ventilé à l’avance son document de projet aux partenaires, qui ont chacun à son niveau identifié les actions qui sont en cours d’exécution. Ces partenaires ont été ensuite approchés individuellement, ce qui a permis au pays de recevoir des lettres de co-financement en moins de deux semaines ;

    Les fonds de la phase préparatoires du PDFA ne peuvent être comptabilisés au titre des co-financements ;

    Le montant des fonds FEM qui vont être exécutés après approbation du projet est de 475 000 US$ ;

    Les lettres de co-financement peuvent être élaborées dans la langue du pays, mais tous les autres documents doivent être traduits en anglais ;

    Le coordonnateur/chef de projet doit être disponible à temps plein pour le projet. Suivant les procédures du PNUD, les fonctionnaires de l’Etat ne pourront être débauchés pour assurer cette fonction de coordonnateur.

    Seuls 10% des 475 000 $ pourraient être utilisés pour les frais de gestion de projet.

    Deuxième session de groupe : Elle a porté sur l’engagement des acteurs et les exemples de bonnes pratiques en GDT. Les mêmes groupes que ceux de la première session ont été reconduits.

    Suite à la restitution des différents groupes, des préoccupations ont été soulevées au cours des débats :

    La question du savoir se pose en deux termes : il y a d’une part des savoirs techniques qui méritent d’être transférés aux acteurs locaux pour renforcer leur capacité en GDT, et d’autre part des savoirs locaux (traditionnels) qui doivent être pris en compte dans les solutions aux barrières/entraves de la GDT.

    L’inexistence ou l’inefficacité actuelle des services de vulgarisation a été soulignée, et leur restauration sur une base durable (et non de projet) devient une nécessité.

    L’approche projet comporte des contraintes en matière de GRN. Elle se situe à court terme et ne donne pas suffisamment de temps pour mieux percevoir les impacts de la GDT/GRN qui se situent dans le long terme. Dans la mesure du possible, il désormais favoriser l’approche programme pour la GDT;

    Parmi toutes les solutions citées par les groupes il n’y a pratiquement pas eu de solutions innovantes, car ce sont les mêmes solutions qui sont appliquées depuis des années voir des décennies sans aucun changement réel ne soit apporté à la dégradation des terres. Il faudra que des efforts soient encore fournis pour trouver des vraies solutions innovantes aux problèmes de dégradation des terres. Deux exemples de solutions innovantes ont été cités en Ile Maurice :

    Le Gouvernement a accordé des taxes incitatives sur le prix d’achat des animaux pour motiver les éleveurs à déstocker leurs troupeaux ;
    Face à la dégradation accélérée des forêts liée à la prolifération de singes il a été retenu de capturer les singes pour les vendre outre-mer pour des expériences médicales. Ce commerce a permis le diminuer le nombre des singes dans les forêts, et a procuré d’importants revenus aux populations. Certains acteurs ont fini par se lancer dans l’élevage de ces singes. Par ailleurs, avec les taxes d’exportation, les singes sont devenus des sources de revenus pour le Gouvernement également.

    Il a été demandé aux participants de poursuivre les réflexions en vue d’identifier des solutions innovantes qui pourront être diffusées et partagées avec les autres.

    Une autre remarque importante est qu’en matière d’éco-investissement, la plupart des pays ont élaboré de bonnes politiques, mais le problème fondamental demeure la mise en œuvre de ces politiques. Aussi, il a été recommandé de créer des "champions" en GDT/GRN convaincus des intérêts et impacts/retombées économiques des investissements en GDT/GRN, qui pourront par la suite convaincre les décideurs.

    2.3. ECHANGES ET DISCUSSIONS HORS SESSIONS

    Divers échanges ont eu lieu en dehors des sessions de travail, notamment :

    Les échanges et discussions entre les pays et les consultants SLM et les conseillers du PNUD en vue de la finalisation des documents de projets, compte tenu de l’approche du deadline de soumission des projets au PNUD (fin Juin 2007).

    Les échanges entre les pays et les institutions régionales pouvant leur apporter une assistance. Dans ce cadre, le CILSS a rencontré les participants des Comores et de la Sierra Leone qui ont manifesté un intérêt de collaboration avec le CILSS. Avec les Comores, il s’agit d’appuyer ce pays dans le domaine de la gestion participative des reboisements. Quant à la Sierra Leone, elle sollicite du CILSS un appui pour l’aménagement des zones de mangroves et de savane avec une gestion participative. Ce pays est également intéressé par l’intégration de la gestion des feux dans la gestion des forêts. Ces différents échanges ont eu lieu en présence du consultant- formateur du GSU, Monsieur Roy HAGEN, qui a facilité les discussions. Les deux pays doivent adresser chacun au CILSS, un document qui précise leurs attentes. A partir de ce document, le CILSS fournira une proposition d’actions d’intervention dans ces deux pays.


    III. PRINCIPALES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS


    FINALISATION DES PROJETS

    Délais de soumission des projets au FEM : Les représentants du PNUD ont tenu a rappelé que le délai ferme de soumission des projets au FEM est le 30 septembre 2007. Les projets devront parvenir au plus tard en fin juin 2007 au bureau régional du PNUD/GEF. Les pays ont été invités à intensifier leurs efforts pour finaliser la formulation de leur projet et à les transmettre sans délai au PNUD. Par ailleurs, il leur a été signifié la possibilité de passer des contrats avec les institutions sous régionales comme le CILSS pour la finalisation et la mise en œuvre de leurs projets ;

    Lettres de cofinancement des projets MSP : Les lettres de cofinancement doivent être envoyées au mieux en fin juin date limite de soumission des propositions au bureau régional du PNUD, sinon en septembre date limite pour l’approbation des projets.

    Traduction des documents de projets des pays : L’Unité Globale d’Appui du PNUD/GEF a assuré les pays que des mesures sont prises pour la traduction des documents en anglais avant leur soumission au FEM. Les lettres de cofinancement peuvent cependant, être élaborées dans la langue du pays.

    Il a été suggéré aux pays de toujours faire copie au FEM lors de l’envoi de leur document de projet au bureau national du PNUD.

    FINANCEMENT FEM/MECANISMES

    Le montant des fonds FEM qui vont être exécutés après approbation du projet sont de 475 000 US$ ;

    Le coordonnateur/chef de projet doit être disponible à temps plein pour le projet. A ce titre les fonctionnaires de l’Etat ne pourront être débauchés pour assurer cette fonction de coordonnateur.
    Seuls 10% des 475 000 $ sont prévus pour les coûts de gestion de projet ;

    Les fonds du FEM ne doivent pas être utilisés pour financer l’élaboration des PAN/LCD. Ils peuvent toutefois être utilisés pour le renforcement des capacités. De même, le FEM ne finance plus les visites d’échanges. Aussi, il a été conseillé aux pays d’utiliser les fonds de co- financement pour réaliser les visites d’échanges qui sont très instructifs pour les pays.

    Il a été conseillé aux pays de continuer à faire des requêtes auprès du Mécanisme Mondial pour la finalisation de leur PAN, et de poursuivre les recherches de co- financement.

    Le PNUD/GSU a précisé aux pays confrontés au problème de financement de la phase finale d’élaboration de leur PAN, dont la Sierra Léone que : l’utilisation des fonds du FEM pour la validation des PAN n’est pas autorisée, comme clairement indiquée dans la brochure du GSU sur les liens entre les PAN et les MSP, cependant, il peut avoir une certaine souplesse si la validation des deux documents se tient en même temps.
    COFINANCEMENT DES PROJETS MSP

    Les Bureau régionaux du PNUD n’ont pas d’argent pour co-financer les MSP. Les pays doivent rechercher des possibilités de cofinancement à travers les partenaires bilatéraux ou multilatéraux. Toutefois, la Coordination régionale du PNUD/GEF peut appuyer les pays qui ont des difficultés pour élaborer des lettres de co- financement en mettant à leur disposition des modèles qu’ils devront adapter.

    APPUIS AUX PAYS DANS L’ELABORATION ET LA MISE EN ŒUVRE DE LEURS PROJETS

    Suite aux présentations des expériences en GDT des institutions régionales comme le CILSS, les pays ont été invités à considérer cette expertise, dont ils peuvent bénéficier en concluant des accords de prestation de services avec le CILSS. Il a été demandé également aux pays d’étudier les possibilités de collaboration avec les autres institutions régionales ou internationales pouvant leur apporter les appuis nécessaires et qui sont disposées à les aider. Le PNUD/GSU a conseillé aux pays de saisir cette opportunité qu’offre le CILSS pour avancer dans la finalisation de leurs documents de projet.

    Le PNUD/GSU a également précisé aux pays que pour bénéficier des appuis extérieurs, il est nécessaire de les prévoir dans les propositions de projet avant de leur finalisation, sinon en tenir compte au cours des ateliers de lancement des projets MSP. Une certaine flexibilité pourrait être faite pour intégrer ces aspects dans les propositions.

    Les Comores et la Sierra Léone ayant manifesté un intérêt de collaboration avec le CILSS doivent adresser chacun au CILSS, un document qui précise leurs attentes. A partir de ce document, le CILSS fournira une proposition d’actions d’intervention dans ces deux pays.

    RENFORCEMENT DES CAPACITES DES PAYS

    Pour plus de succès dans le domaine de la GDT, l’atelier a recommandé d’augmenter le nombre des champions pour la gestion durable des terres. Il s’agit de créer des champions convaincus des intérêts et impacts/retombées économiques des investissements en GDT/GRN, qui pourront par la suite convaincre les décideurs.

    Les participants ont suggéré d’insérer la formation en GDT dans la préparation des MSP, ainsi qu’une formation sur les procédures d’accès aux nouveaux mécanismes de financement du FEM.

    Face à la multiplicité des procédures de financement des différents partenaires, l’atelier a suggéré : «une harmonisation des procédures de financement pour les pays ».

    Les participants ont exprimé la nécessité d’organiser un atelier de formation de deux semaines sur l’utilisation de la boite à outil de l’Economie de l’Environnement.



    RENFORCEMENT DES CAPACITES DES INSTITUTIONS REGIONALES D’APPUI

    Le CILSS a déjà bénéficié du PNUD/GSU d’une session de renforcement des capacités pour appuyer les pays dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs projets. Pour la poursuite de ce processus de renforcement des capacités du CILSS, il a été recommandé que le NEPAD prenne en charge le programme de renforcement des capacités du CILSS pour permettre à l’institution de continuer à appuyer les pays dans la mise en œuvre de leurs projets. De même, l’atelier a recommandé au CILSS d’adresser une requête au NEPAD pour la prise en charge dudit programme.

    CREATION DE SYNERGIE

    Compte tenu des similarités des actions du projet LADA avec des activités conduites par CILSS, il a été suggéré de rechercher les synergies entre les actions du CILSS et le projet LADA ;

    Il a été également demandé aux pays d’établir un partenariat avec la FAO dans le cadre de l’élaboration et la mise en œuvre des projets MSP à travers la création de base de données sur la dégradation des terres.

    MISE A DISPOSITION DES OUTILS ET INFORMATIONS NECESSAIRES POUR L’ELABORATION DES PROJETS, LEUR MISE EN ŒUVRE ET LEUR SUIVI

    Il a été recommandé de traduire en français, les différents outils et brochures élaborés par l’Unité Globale d’Appui pour une meilleure exploitation par les pays francophones.

    DE L’UNITE GLOBAL D’APPUI (GSU)

    Les pays par la voix de leur porte parole (représentant de l’Ile Maurice) ont recommandé le prolongement du mandat de l’Unité Global d’Appui (GSU) au delà de la date de clôture prévue afin de continuer à bénéficier des appuis indispensables de cette unité dans l’élaboration et la mise en œuvre de leurs projets.

    I
    SUITE DU PROCESSUS



    PAYS

    Finalisation de l’élaboration des documents de projets ;

    Fin juin 2007 (premier draft à soumettre aux bureaux PNUD)

    PNUD (Bureaux régionaux)/GSU

    Fin Septembre 2007 au plus tard : Envoi des projets des pays au Secrétariat du FEM ;

    Une lettre doit être préparée et envoyée aux pays par le FEM pour leur fournir des informations supplémentaires sur la soumission des dossiers et les délais ;

    Suivi de la recommandation de prolongement du mandat de l’Unité d’Appui Global (GSU) faite par les pays auprès du GEF ;

    CILSS

    Maintien des contacts avec les pays et finalisation des accords d’appui avec les pays ayant manifesté l’intérêt de travailler avec le CILSS ;

    Ecrire au NEPAD pour une requête de renforcement des capacités du CILSS en vue d’appuyer les pays dans la mise en œuvre de leur projet MSP.
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