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Pays sans littoral : Les acteurs apprécient



  • Sur la portée de la conférence des pays en développement sans littoral, la secrétaire exécutive adjoint de la Commission économique pour l'Afrique (CEA), ainsi que le ministre malien de l'Industrie et du Commerce livrent leurs impressions.

    Madame Joséphine Ouédraogo, secrétaire exécutive adjointe de la Commission économique pour l'Afrique (CEA) : Lorsque l'on observe tous les investissements et efforts qui sont faits pour accéder à la mer, même si c'est à travers d'autres pays, on perçoit tout de suite la différence entre les pays à littoral et ceux sans littoral. De tels investissements consentis par ces pays sans littoral au nombre de quinze (15) en Afrique sont énormément coûteux. Il convient donc que la communauté internationale soit sensibilisée parce que les efforts des pays enclavés à eux seuls ne suffisent pas Aussi, lorsque ces pays accèdent à la mer, il existe des barrières des complications, des procédures, en somme, une sorte de bureaucratie dans la gestion des infrastructures qui sont au long des routes et même des ports qu'on doit partager avec d'autres pays. C'est vrai que des efforts ont été faits. Et la présente rencontre de Ouagadougou, consiste à faire le bilan à mi-parcours. Le bilan se fait à l'échelle de l'Afrique mais également des autres continents pour préparer le bilan global qui aura lieu dans un an. La Commission économique pour l'Afrique (CEA) travaille étroitement avec les communautés économiques régionales. Nous sommes une institution qui effectue des études, des analyses, qui propose des pistes d'action des cadres d'intervention aux acteurs. La CEA travaille comme une organisation de conseil pour la prise de décisions politiques. Nous sommes donc présents ici pour participer au bilan.

    Choguel K. Maïga, ministre de l'Industrie et du Commerce du Mali: Depuis février 2007, le Mali assure la présidence de l'organisation des pays en développement sans littoral. A ce titre il était normal que nous soyions présents à cette réunion. Le choix de Ouagadougou n'est pas fortuit. Au niveau international, les efforts des hautes autorités de ce pays en matière de désenclavement (intérieur et extérieur) sont reconnus. Nous sommes là en vue de faire le point à mi-parcours de la mise en œuvre du plan d'action d'Almaty adopté en 2003. Cela pour qu'à l'horizon 2008, au niveau des Nations unies, le bilan puisse être fait quant à l'avancée des pays en développement sans littoral. Le poids des infrastructures dans le développement économique et social de nos pays est sans commune mesure avec l'engagement, l'appui de la communauté internationale dans ce domaine. Il va s'en dire que tous les débats au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) au niveau des Nations unies sur les atteintes des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) ne peuvent être atteints que lorsqu'on aura résolu tous les problèmes liés au commerce international. Il faut d'abord renforcer les infrastructures de production dans nos pays. C'est dire que si les grandes questions comme celle du transport ne sont pas bien traitées ce serait peine perdue. La rencontre de Ouagadougou abordera donc tous ces sujets.

    Propos recueillis par Alban KINI
    Sidwaya - EDITION INTERNET N° 5927 du 19 Juin 2007
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