La réunion informelle des ministres du développement permettra de discuter de la réponse de l'Union européenne face aux défis de la sécurité alimentaire, de la santé et du changement climatique dans les pays en développement ; l'efficacité de l'aide après la Conférence d'Accra ; la préparation de la Conférence de Doha sur le financement du développement.
Alors que la hausse des prix des denrées alimentaires fragilise les efforts de réduction de la pauvreté dans les pays en développement, l'Union européenne doit apporter une réponse à la hauteur des enjeux. En étroite concertation avec la Commission européenne, la présidence française s'efforcera de proposer aux États membres d'articuler la réponse européenne avec les trois piliers du "partenariat mondial pour l'agriculture et l'alimentation" proposé par le Président français, Nicolas Sarkozy, à Rome. La présidence s'attachera, dans le prolongement des conclusions du Conseil européen de juin et de la proposition de règlement de la Commission, à mobiliser des ressources financières en soutien à l'agriculture dans les pays en développement. Des experts de l'agriculture en Afrique et du financement de ce secteur, des parlementaires européens seront invités à alimenter la réflexion des ministres en vue des décisions du Conseil avant la fin de l'année.
Deux autres défis globaux seront à l'ordre du jour des discussions : les besoins des pays en développement en matière d'adaptation au changement climatique et le renforcement des systèmes de santé. La présidence poursuivra, avec le soutien de la Commission européenne, la réflexion engagée lors de la Conférence internationale du 7 mai 2008 sur l'accès aux soins et le financement durable des systèmes de santé grâce à la mobilisation d'outils appropriés aux conditions de chaque pays en développement.
Trois semaines après le Forum de haut niveau d'Accra sur l'efficacité de l'aide, les ministres débattront de l'architecture de l'aide européenne : comment mieux articuler les acteurs et les instruments pour faire face aux défis globaux ? Comment mieux répondre aux besoins des bénéficiaires de l'aide en adaptant la gamme de nos outils, en prenant en compte les pays orphelins de l'aide et en proposant des réponses adaptées aux situations de fragilité ?
Également au programme de ces deux demi-journées, la préparation de la Conférence internationale sur le financement du développement de Doha, qui nécessitera une étroite concertation européenne. La présidence française travaillera à la définition et à la valorisation de la position de l'Union Européenne sur la base du mandat ambitieux défini par le Conseil de mai 2008. Au-delà du financement de l'aide par l'APD, la perspective de la conférence de Doha fournit l'occasion de poursuivre la réflexion sur d'autres formes de financement, les financements innovants, les transferts d'épargne des migrants, mais aussi les progrès dans la mobilisation des ressources nationales des pays bénéficiaires au soutien d'une croissance partagée.
Source : PFUE
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