La fermeture anticipée de la pêche à la senne montre la surcapacité de la flotte et la nécessité d'une clôture jusqu'à la récupération du stock
La pêche à la senne se déroule dans les principales zones de reproduction de cette espèce menacée, zones qui devraient être déclarées comme réserves.
Oceana approuve la décision de la Commission Européenne de fermer avec anticipation la pêche au thon rouge à la senne. Cette mesure a été prise car le quota assigné de captures a été atteint avec une semaine d'avance, ce qui montre la capacité excessive de la flotte face aux quotas autorisés, malgré les plans de réduction mis en place et une flotte italienne restée au port cette année. Le stock du thon rouge a diminué de 80% depuis l'existence de la pêche industrielle.
Xavier Pastor, directeur exécutif d'Oceana en Europe, a déclaré: "La fermeture montre que davantage de contrôles ont été menés cette année. Néanmoins, il ne faut pas oublier que, même si elles sont respectées, les mesures de gestion en elles-mêmes perpétuent la surexploitation de cette espèce et la menace d'un effondrement du stock. La pêche à la senne n'aurait pas dû s'ouvrir et la pêche dans les zones de reproduction de cette espèce devrait être interdite."
Selon l'annonce de la Commission, à partir de minuit aujourd'hui, les flottes de senneurs d'Espagne, de Grèce et de France n'auront pas le droit de conserver à bord, de mettre en cage pour le grossissement ou l'élevage, de transborder, de transférer ou de débarquer le thon rouge. Cette mesure affectera la flotte de senneurs communautaire mais pas celle des pays tiers.
L'organisation internationale de conservation marine, Oceana, demande aussi la déclaration de réserves dans les principales zones de reproduction du thon rouge en mer Méditerranée, dans les Îles Baléares, au sud de la mer Tyrrhénienne, au sud de Malte et à l'est de la Méditerranée.
Le stock de thon rouge se trouve au bord de l'effondrement dû à la surpêche et à la pêche illégale. Au mois de mars dernier, eu lieu à Doha (Qatar) la réunion de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES). Pendant cette réunion, l'inclusion du thon rouge de l'Atlantique au sein de l'annexe I a été proposé afin d'interdire son commerce international. Cette proposition a été refusée dûs aux efforts courageux de différents pays tels que le Japon pour continuer de profiter de l'exploitation de cette espèce.
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