La Commission européenne a adopté une communication devant servir de fondement à la position que l'Union européenne (UE) défendra lors de la Conférence des Nations unies sur le développement durable, également appelée "Rio+20", qui se tiendra à Rio de Janeiro en juin 2012.
La communication définit des objectifs et dresse le contour d'actions spécifiques en ce qui concerne les deux thèmes, liés entre eux, de la conférence, à savoir la transition vers une économie verte dans le cadre du développement durable et de l'élimination de la pauvreté et l'amélioration de la gouvernance en matière de développement durable.
Les commissaires Potočnik et Piebalgs, chargés respectivement de l'environnement et du développement, ont présenté ensemble la communication, preuve du lien important qui unit ces deux domaines.
"La gestion durable des ressources et du capital naturel est essentielle pour tous les pays, quel que soit leur stade de développement", a déclaré M. Janez Potočnik. "Elle peut constituer une chance, en particulier pour les pays en développement, étant donné que les ressources et le capital naturel sont intrinsèquement liés aux efforts visant à éradiquer la pauvreté. Pour y arriver au niveau mondial, nous devons commencer à mettre en place, à l'échelle de la planète, les conditions de marché et l'environnement réglementaire adéquats. La conférence Rio+20 peut marquer le début d'une transition mondiale vers une économie verte."
Et M. Piebalgs d'ajouter: "Les pays en développement sont les premiers touchés par le changement climatique et la dégradation de l'environnement. Les inondations, la sécheresse et la hausse du niveau des océans en sont les effets les plus visibles. Elles mettent en péril le développement économique et social que nous nous efforçons de stimuler par notre assistance. La conférence Rio+20 est l'occasion de consolider l'engagement politique en faveur du bien-être de millions de personnes. Nous devons passer à une économie verte qui nous permettra de mettre en place une croissance durable, au bénéfice de l'ensemble des citoyens."
La communication expose le "qui", le "quoi" et le "comment" de la transition vers une économie verte et propose des mesures spécifiques qui pourraient être mises en oeuvre aux niveaux international, national et régional. Les thèmes essentiels sont les suivants:
1. Investir dans les principales ressources et le capital naturel ("quoi"): sont visés ici l'eau, les énergies renouvelables, les ressources marines, la biodiversité et les services écosystémiques, l'agriculture durable, les forêts, les déchets et le recyclage. Ces domaines font vivre des millions de personnes et peuvent contribuer à la réduction de la pauvreté. Ils pourraient devenir les moteurs de la croissance économique et des marchés mondiaux.
2. Combiner instruments de marché et instruments réglementaires ("comment"): il s'agit d'introduire des écotaxes, de supprimer les subventions contreproductives du point de vue de l'environnement, de mobiliser les financements publics et privés ainsi que d'investir dans les compétences et les emplois verts. Il est nécessaire de définir des indicateurs qui permettent de mesurer le progrès au sens large (environnemental et social), parallèlement au PIB.
3. Renforcer la gouvernance et encourager la participation du secteur privé ("qui"): il s'agit de renforcer et rationaliser les structures actuelles de gouvernance internationale [par exemple en donnant davantage de poids au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE)]. Il est également essentiel d'accroître considérablement la participation et l'engagement des entreprises et de la société civile.
La communication adoptée jette les bases du dialogue futur entre la Commission, le Conseil et le Parlement, la société civile, les entreprises et les États, dans la perspective de la conférence Rio+20. La position consolidée de l'Union doit être transmise à l'ONU pour le 1er novembre 2011.
Source : Europa, le portail de l'Union européenne
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