M. Günther Oettinger, membre de la Commission européenne chargé de l'énergie, a déclaré: "Seul un nouveau modèle énergétique peut nous doter d'un système sûr, compétitif et durable. Nous disposons désormais d'un cadre européen définissant les orientations à prendre pour favoriser les investissements utiles."
L'analyse repose sur des scénarios illustratifs combinant, selon diverses configurations, les quatre grandes axes de la "décarbonisation" (efficacité énergétique, sources d'énergie renouvelables, nucléaire et captage et stockage du carbone). Aucune de ces combinaisons n'a de chances de devenir réalité comme telle, mais tous les scénarios renferment clairement une série de d'options "sans regret" pour les années à venir.
La feuille de route pour l'énergie à l'horizon 2050 recense un certain nombre d'éléments qui ont des retombées positives dans tous les cas de figure et permettent, de ce fait, de tracer quelques perspectives fondamentales.
La décarbonisation du système énergétique est techniquement et économiquement réalisable. Tous les scénarios de décarbonisation permettent la réalisation de l'objectif de réduction des émissions et peuvent se révéler moins coûteux, à terme, que la poursuite des politiques actuelles.
L'efficacité énergétique et les sources d'énergie renouvelables sont essentielles. Quel que soit le bouquet énergétique retenu, une meilleure efficacité énergétique et une augmentation importante de la part des énergies renouvelables sont nécessaires pour atteindre les objectifs en matière de CO2 d'ici à 2050. Les scénarios montrent également que l'électricité est appelée à jouer un rôle plus important qu'aujourd'hui. Le gaz, le pétrole, le charbon et le nucléaire figurent également dans tous les scénarios, en proportions variables, car ils permettent aux États membres de conserver de la souplesse dans leur bouquet énergétique, à condition qu'un marché intérieur bien connecté soit réalisé à brève échéance.
Les investissements précoces sont moins coûteux. Les décisions d'investissement pour la mise en place des infrastructures nécessaires d'ici à 2030 doivent être prises maintenant, car les infrastructures construites il y a 30 ou 40 ans doivent être remplacées. Agir immédiatement permettrait d'éviter des changements plus coûteux dans vingt ans. L'évolution du secteur de l'énergie dans l'UE nécessite de toute façon une modernisation et des infrastructures beaucoup plus malléables, telles que des interconnexions transfrontalières, des réseaux d'électricité "intelligents", des technologies modernes à faible intensité de carbone pour la production, le transport et le stockage de l'énergie.
Contenir la hausse des prix. Les investissements effectués dès aujourd'hui permettront de garantir les meilleurs prix à l'avenir. Les prix de l'électricité sont voués à augmenter jusqu'en 2030, mais ils peuvent reculer ensuite grâce à une diminution du coût d'approvisionnement, à des politiques d'économie d'énergie et au progrès technologique. Les coûts seront compensés par le volume élevé d'investissements durables effectués dans l'économie européenne, les emplois locaux qui en résulteront et la diminution de la dépendance à l'égard des importations. Tous les scénarios mènent à la "décarbonisation" sans différences majeures quant aux coûts globaux ou aux implications pour la sécurité d'approvisionnement.
Des économies d'échelle sont indispensables. Par rapport à la coexistence de régimes nationaux différents, une approche européenne se traduira par une baisse des coûts et une sécurité d'approvisionnement garantie. Elle passe par la réalisation d'un marché commun de l'énergie, dont l'achèvement est prévu pour 2014.
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