Au cours de sa 65ème session ordinaire, la Commission économique des Nations Unies pour l'Europe (CEE-ONU) a abordé le suivi de la Conférence des Nations Unies sur le développement durable (CNUDD ou Rio 20) et le post-2015 programme de développement pour l'Europe. La discussion d'une journée faisait partie du segment de haut niveau de la session et a eu lieu à Genève, en Suisse, le 9 Avril 2013.
Deux
tables rondes se sont tenues sur " L'avenir du développement durable: de la transition à la transformation" et "Gouvernance du développement durable:.
Implications régionales et perspectives pour l'après-Rio 20
institutionnel mis en place". Une discussion animée par des experts, représentants de gouvernements,
de l'ONU les agences, les grands groupes et autres parties prenantes ont
discuté de la pertinence des résultats de Rio 20 pour le travail de la
CEE-ONU.
L'avenir du développement durable: de la transition à la transformationLe document adopté à l'issue de la Conférence Rio 20, intitulé "L'avenir que nous voulons", met très fortement l'accent sur l'importance des mesures régionales pour le développement durable. En particulier, il est demandé aux commissions régionales d'intensifier leurs travaux dans un certain nombre de domaines transversaux tels que le renforcement des capacités, l'élaboration et l'application d'accords régionaux et l'appui à l'échange d'informations, de bonnes pratiques et d'enseignements tirés en matière de développement durable. Lors de la Conférence, les gouvernements ont également adopté un certain nombre de nouvelles politiques et mesures dans divers secteurs essentiels pour permettre une transition vers un développement plus global et durable.
Dans son programme d'action quinquennal, le Secrétaire général place le développement durable au premier rang des priorités, l'énergie, la nourriture et l'alimentation, l'eau et les transports constituant des éléments essentiels du cadre de développement durable après 2015. L'accès universel à des services modernes dans le domaine de l'énergie ainsi que le doublement du rythme d'amélioration de l'efficacité énergétique et de la part des sources d'énergie renouvelables dans la consommation totale d'énergie d'ici à 2030 figurent parmi les buts ambitieux de son initiative en faveur de l'énergie durable pour tous.
Dans ce contexte, la Commission économique de l'ONU pour l'Europe souhaitera peut-être examiner de quelle façon et dans quel domaine elle peut contribuer le mieux au suivi de la Conférence Rio 20 et à la mise en oeuvre du programme d'action quinquennal du Secrétaire général, y compris en développant son action dans divers sous-programmes.
Gouvernance du développement durable: incidences et perspectives régionales pour le cadre institutionnel après Rio 20 S'agissant du "cadre institutionnel du développement durable" les décisions adoptées à la Conférence Rio 20 prévoient notamment la création d'une instance politique intergouvernementale universelle et de haut niveau destinée à remplacer la Commission du développement durable, en s'appuyant sur les points forts, l'expérience, les ressources et les modalités de participation de cette dernière. Cette nouvelle instance politique suivra la mise en oeuvre des activités dans le domaine du développement durable et permettra d'éviter, d'une façon efficace par rapport à son coût, les chevauchements d'activités entre structures, organes et entités existantes (A/RES /66/288, annexe, par. 84 à 86).
À cet égard, il a été décidé de lancer un processus de négociation intergouvernemental ouvert, transparent et ouvert à tous dans le cadre de l'Assemblée générale afin de définir la structure et les aspects organisationnels de cette instance dans le but d'en convoquer la première session au début de la soixante-huitième session de l'Assemblée, en 2013. La Commission pourrait examiner les conséquences, au niveau de la région, de la création de cette instance politique en vue de contribuer aux débats à l'échelon mondial et au processus de négociation engagé dans le cadre de l'Assemblée générale. En particulier, elle pourrait étudier comment continuer efficacement à évaluer les progrès réalisés en matière de développement durable au niveau régional et apporter la perspective de la région à l'instance politique de haut niveau.
Dans ce contexte, les États doivent être en mesure d'évaluer l'efficacité de leurs politiques et d'en suivre l'application. La CEE, en partenariat avec Eurostat et l'OCDE, a élaboré un cadre comportant un ensemble d'indicateurs destinés à mesurer le développement durable. Ce cadre devrait être approuvé par la Conférence des statisticiens européens en juin 2013. Il pourrait constituer une proposition de la région pour l'examen des progrès réalisés dans l'app lication des résultats de Rio 20.