10 pays européens se réunissent les 7 et 8 octobre prochains pour leur huitième conférence internationale, organisée par l’Agence Locale de l’Energie et du Climat de la métropole bordelaise et de la Gironde.
Le 7 octobre, la délégation du projet SERPENTE, composée de services techniques de collectivités, de salariés d’ALEC, de services de recherches et d’élus, sera reçue à la Cub pour une session de travail le matin puis une visite du bâtiment de la Cub autour de sa rénovation et du récupérateur de chaleur sur eaux usées.
Le 8 octobre, les partenaires du projet rejoindront des membres du groupe local d’acteurs qui a accompagné le projet pendant trois ans lors d’une conférence-débat sur trois enjeux forts qui ressortent de cette période d’échanges : l’accompagnement des usagers, la rénovation en milieu historique et les mécanismes de financement innovants.
Durant ces trois années, l’Alec a alimenté les échanges de plusieurs bonnes pratiques, dont par exemple le programme de rénovation des logements sociaux piloté par l’Arosha et soutenu par des fonds Feder. Domofrance invitera d’ailleurs les partenaires à visiter la résidence Arago à Pessac, bénéficiaire du programme, lors de la réception officielle des travaux organisée le 8 octobre après-midi. Pour ce projet, une attention particulière a été portée aux habitants dans un contexte de réhabilitation en site occupé.
Le dispositif des certificats d’économie d’énergie, très développé en France, a également suscité l’intérêt des partenaires. Depuis sept ans qu’il fonctionne maintenant, les retombées positives ont incité l’Europe à l’inscrire dans la directive Efficacité Energétique de 2012.
De nombreuses bonnes pratiques issues des autres partenaires européens ont séduit l’Alec. Citons le programme de rénovation du patrimoine de 200 communes en Catalogne, impulsé politiquement par la Convention des Maires et porté par des mécanismes de financements innovants (fonds Elena, contrats de performance énergétique publics et privés, aides de la Province…) ; la ville de Malmö, laboratoire d’idées tous azimuts ; les solutions technologiques ingénieuses à l’image de la récupération de la chaleur des serveurs informatiques dans le bâtiment du County Council de Cork, ainsi que la présence de compteurs digitaux dans les halls de réception, ou l’affichage de l’étiquette DPE. Cette dernière pratique est localement très peu répandue, on rencontre même de nombreuses résistances à l’affichage.
Des pratiques ressortent comme partagées et évidentes pour tous, à l’instar du suivi des consommations d’énergie des bâtiments. La promotion des gestionnaires de fluides (energy manager) est un levier fort pour réaliser des économies d’énergie. L’Alec accomplit cette mission notamment dans le cadre du Conseil en Energie Partagé. Ce dispositif, qui s’amortit en général sur les économies d’énergie générées par le simple fait de suivre l’évolution des consommations, permet de contribuer de manière concertée à la gestion patrimoniale des bâtiments et fait le lien avec les questions comportementales. Comme le fait le projet Plage à Bruxelles, l’objectif est de généraliser ce dispositif.
SERPENTE a été aussi l’occasion de mettre en commun des outils pour audits simplifiés, à l’image de Display© ou de la signature énergétique.
De manière très opérationnelle, SERPENTE permettra de tester en projet pilote le projet 50-50 de partage des économies d’énergie entre les écoles et les mairies. Il vise à mobiliser des usagers de bâtiments qui ne sont pas concernés par les factures d’énergie, comme les écoles. Une réflexion sera menée par la suite pour élargir le projet à d’autres types de bâtiments (le logement social par exemple).
En outre, une dynamique d’échanges locale a été enclenchée et l’Alec compte poursuivre cette action à travers le groupe local qui l’a accompagnée pendant toute la durée du projet.
Pour en savoir plus sur le projet Serpente (862 hits)
Pour en savoir plus sur l'Alec (1198 hits)