Et si moins de phoques étaient chassés pour leur fourrure ? Les députés réunis en session plénière ont approuvé mardi 8 septembre des règles plus strictes en matière de commerce de produits dérivés du phoque. Celles-ci étendront l'interdiction aux produits issus de la chasse pour protéger les stocks de pêche. La communauté inuit et d'autres communautés autochtones pourront néanmoins continuer à vendre ces produits.
En 2009, l'Union européenne a interdit le commerce de produits dérivés du phoque, comme par exemple les manteaux, les sacs ou la viande, pour des raisons liées au bien-être de l'animal. Pourtant, deux exceptions étaient prévues : la première concernait les produits issus de la chasse pratiquée par les populations autochtones, la seconde pour les chasses à petite échelle qui visent à assurer une « gestion durable des ressources marines ».
Cette interdiction a pourtant été contestée par le Canada et la Norvège au sein de l'Organisation mondiale du commerce. En juin 2014, une décision de l'OMC soulignait que cette interdiction pouvait se justifier par des raisons morales concernant le bien-être des phoques, mais qu'elle avait besoin de plus de clarifications concernant ces deux exceptions.
La Commission européenne a donc proposé en février dernier un amendement aux règles actuelles. Ces changements, déjà convenus avec les gouvernements de l'Union européenne, sont nécessaires pour aligner la régulation européenne sur les règles de l'Organisation mondiale du commerce.
Communiqué de l'UE (1150 hits)