Apres huit années de négociations, les trois régions belges – wallonne, flamande et bruxelloise – ainsi que le gouvernement fédéral ont proposé à leur gouvernement respectif un « pré-accord » intra-belge sur la répartition des efforts à consentir en vue d’attendre les objectifs climatique européens à l’horizon 2020.
Dans la nuit du 23 au 24 octobre, les ministres de l’environnement des 4 entités concernées s’étaient accordés sur le partage des charges concernant la réduction des gaz à effet de serre, la part des énergies renouvelables et la contribution belge au financement climatique, ainsi que sur la répartition des revenus provenant de la mise aux enchères des quotas de CO2.
Les détails de cette répartition n’ont pas été révélés officiellement mais selon le journal Le Soir, l’objectif de 15% de réduction des émissions de gaz à effet de serre se répartirait entre 15,5% pour la Flandre, 14,7% pour la Wallonie et 8,8% pour Bruxelles, avec une contribution générale du Fédéral à travers diverses politiques.
En ce qui concerne la production de 13% d’énergies renouvelables d’ici à 2020 (au lieu des 20% initialement annoncés par le gouvernement précédent), la Flandre s’engagerait à hauteur de 10%, la Wallonie à 11,5%, Bruxelles à 3,5% tandis que le Fédéral viserait 2,75%.
Les 50 millions d’euros annuels promis par la Belgique pour soutenir l’effort global en matière de financement climatique ont été répartis comme suit : 50% de la part du Fédéral, 29 % de la Flandre, 16,5 % de la Wallonie, et 4,5 % de Bruxelles.
Enfin, la Flandre percevrait 50% des revenus de la mise aux enchères des quotas de CO2, la Wallonie 29%, Bruxelles 6% et le Fédéral 12%.
Malgré l’annonce, samedi dernier, qu’un accord avait été trouvé, les gouvernements fédéral et flamand ont vivement exprimé leurs objections. Au Fédéral, le gouvernement s’est plaint d’un objectif d’énergies renouvelable trop élevé (2,75%) tandis que le parti nationaliste flamand, la NVA, a reproché à la ministre flamande Joke Schauvliege (CD&V) d’avoir outrepassé son mandat et de n’avoir pas obtenu assez dans le partage des revenus de la mise aux enchères des permis de CO2.
L’opposition écologiste a pointé du doigt le « climato-apathisme » du gouvernement fédéral soulignant que la Belgique est le dernier pays européen à ne pas avoir un tel accord. Elle a également rappelé qu’en matière d’énergie renouvelable, la Belgique occupe l’antépénultième place européenne.
Après avoir officiellement constaté qu’il n’y avait « pas d’accord » sur le partage des efforts, le gouvernement fédéral à travers le cabinet de sa ministre de l’environnement, Marie – Christine Marghem a indiqué que « les négociations se poursuivent dans un esprit constructif. La volonté reste d’aboutir avant la conférence COP 21 de Paris».
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