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Rapport d'information de l'Assemblée nationale sur la mondialisation



  • La Commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale a créé une mission d'information sur la mondialisation. La mission d'information qui a rendu son rapport le 10 décembre 2003 était composée de : M. Edouard BALLADUR, Président ; M. Renaud DONNEDIEU DE VABRES, Rapporteur ; MM. François BAYROU, Jean-Louis BIANCO, Louis GUÉDON, Jean-Jacques GUILLET, Jean-Claude LEFORT, René ROUQUET.

    Selon ce rapport, "par les auditions qu'elle a effectuées auprès des responsables des principales organisations internationales et d'acteurs nationaux, la mission d'information a cherché à mieux cerner les phénomènes qui se rapportent à la mondialisation afin de combattre les préjugés véhiculés à son encontre et d'en dresser un bilan objectif avant d'examiner les réformes envisageables".
    En conclusion, le rapport estime que "le bilan établi par la mission d'information montre que les effets positifs de la mondialisation en terme de croissance et de dynamisme l'emportent incontestablement sur ses effets négatifs. Il est néanmoins vrai que ce phénomène s'accompagne de certains effets pervers, qui alimentent les critiques et les inquiétudes à son encontre. Il s'agit dès lors d'éviter deux écueils : la tentation du retour au protectionnisme, au cloisonnement des marchés et à l'économie administrée d'une part ; le dogmatisme de l'autorégulation des marchés qu'il faudrait laisser totalement libres de fonctionner de l'autre. La première constituerait en effet une régression qui priverait les pays en voie de développement du bénéfice de l'accès au marché mondial et qui contribuerait à scléroser l'économie des pays développés ; elle est d'ailleurs, de fait, frappée d'irréalisme et d'impossibilité. La seconde, en revanche, aboutirait à accroître les risques de crise économique et financière, ainsi que les inégalités à travers le monde.

    La voie est donc étroite : il convient de tirer le meilleur parti de l'ouverture économique et de l'insertion dans les échanges mondiaux, tout en réduisant les conséquences négatives de ce choix. Celui-ci implique que l'on invente de nouvelles formes de régulation au niveau international et que l'on s'interroge sur le rôle des ensembles régionaux et des Etats dans un monde ouvert à toutes les influences, où les frontières n'ont plus guère de sens, où les événements ont à la fois des causes et des conséquences globales."
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