Développer les indications géographiques (IG) des produits tropicaux : le CIRAD et l’INAO signent une convention de coopération

L'identification des produits par leur origine est justifiée par la singularité de leur milieu géographique, leur qualité et leur notoriété. C'est l'outil de reconnaissance nationale et internationale du patrimoine et de la culture alimentaire des nations. C'est aussi l'un des instruments du développement rural par la fixation des activités qu'il induit dans des zones souvent défavorisées.

Eviter le pillage des noms prestigieux liés à l'histoire et au patrimoine des pays, qu'ils soient développés ou en développement, est désormais l'un des enjeux des négociations internationales.

Identifier ces noms et valoriser ce patrimoine est devenu un enjeu majeur de la coopération avec les pays en voie de développement.

C'est pourquoi dès 2003, le CIRAD dans le cadre de sa mission d'appui au développement durable des pays en développement et l'INAO qui encourage la protection des indications géographiques dans le monde ont engagé une collaboration. En effet, fortement implantées en France et en Europe, surtout pour les vins et spiritueux, les indications géographiques (IG) sont reconnues depuis quelques années par l'OMC : Elles concernent ou peuvent concerner de nombreux pays et produits tropicaux.

Le CIRAD et l'INAO se sont ainsi associés pour travailler sur :
- un projet pilote d'indication géographique sur le café arabica à Bali (Indonésie) ,
- la valorisation des produits régionaux réputés de Tunisie ,
- les cafés spéciaux du Costa Rica et de la République Dominicaine ,
- la préparation de missions d'appui aux pays d'Afrique francophone en liaison avec l'Organisation Africaine de Propriété Intellectuelle, au Brésil et à des pays du pourtour Méditerranéen.

Afin de développer et coordonner ces collaborations, les deux partenaires ont décidé de signer une convention :
le mardi 2 mars 2004, à 15h
au Salon international de l'agriculture
stand CIRAD
Hall 3, allée N, n° 14

Leurs objectifs :
· comprendre les conditions techniques, économiques, sociales et institutionnelles nécessaires à une meilleure reconnaissance du lien au milieu géographique des produits tropicaux de qualité
· évaluer l'intérêt de la notion même d'indication géographique, en regard des objectifs de développement durable des agricultures des pays tropicaux et sub-tropicaux.

La convention prévoit notamment :
- une aide à l'expertise pour les produits tropicaux, dans les départements d'outre-mer (D.O.M.) ;
- l'élaboration de projets de coopération technique et juridique avec les pays en voie de développement en matière d'indications géographiques ;
- une valorisation des acquis communs en termes de connaissances et de méthodes.