La société Biogemma qui cultivait un champ OGM, déjà partiellement endommagé en juillet a annoncé la destruction totale du dernier essai sur la parcelle d’Antoingt dans le Puy-de-Dôme, dans la nuit du 27 au 28 août. Dans un communiqué de presse virulent, elle dénonce « une escalade de violence aveugle et sourde ».

Il est vrai que dans le camp des opposés aux OGM, sur le terrain, de nombreuses organisations comme la Confédération paysanne, le Collectif des Faucheurs volontaires ou Attac, multiplient les initiatives.

Greenpeace a notamment lancé, pendant l’été, son réseau de « détectives OGM » dans les campagnes françaises à la recherche des champs où est cultivé cette année du maïs transgénique et dressé une carte consultable en ligne.

Assignée en référé au tribunal de grande instance de Paris, Greenpeace s’est vue contrainte de retirer la carte de son site Internet, mais en réaction, la Confédération paysanne publie à son tour sur son site la localisation des champs OGM.

Si les termes de « violence aveugle et sourde » exprimés par Biogemma peuvent paraître excessifs, nous pouvons néanmoins être assurés que la guerre des nefs est bel et bien engagée.