Le rapport de 2014 mené par le Programme World Water Assessment (WWDR) révèle que le Produit Intérieur Brut mondial s'est accru, chaque année, de 3,5% en moyenne entre 1969 et 2012. Le coût social et environnemental de cette croissance économique est, sans conteste, perceptible de nos jours. L'eau souterraine n'est plus capable de fournir de l'eau potable qu'à 50% de la population mondiale, selon l'étude menée par la FAO. Or, 43% de l'eau souterraine est utilisée pour l'irrigation. A l'échelle mondiale, le secteur agricole absorbe 70% des prélèvements d'eau potable selon le rapport WWAP de 2014.
La France est engagée à respecter les engagements fixés par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) à travers la réalisation des dix-sept Objectifs Mondiaux d'ici 2030. Le sixième objectif consiste à assurer une gestion durable des ressources en eau.
Le thème de la transition écologique est un des quatre enjeux du grand débat national. Face au défi de la gestion des ressources en eau, une entreprise française propose une solution.
Le redécouverte d'un procédé millénaire au service des enjeux de demain
Les oyas sont des pots en argile plantés dans les pots ou enterrés directement dans le sol, qui tiennent lieu d'arroseurs automatiques. Le diffuseur se vide progressivement entre une semaine à dix jours selon le volume, le type de plantes ou le climat.
Utilisée depuis des millénaires en Chine, en Inde ou encore en Amérique Latine, les diffuseurs reposent sur trois phénomènes naturels. La microporosité de la terre cuite permet de laisser l'eau s'écouler. Grâce au phénomène de capillarité, l'humidité reste ensuite constante dans le pot. Enfin, l'autorégulation permet à la plante de n'absorber que l'eau dont elle a besoin.
Ce système représente une économie d'eau de 50 à 70% par rapport au système de goutte à goutte classique. Avec une capacité de 120 000 diffuseurs d'eau par an, les six fours de l'entreprise Oya propose des produits français, composés de matériaux naturels et biodégradables.
Les "métiers verdissants" de demain
En 2017, le secteur de l'économie verte proposait 16,5% des offres d'emploi, ce qui représente 290 000 projets de recrutement selon l'étude menée par Pôle Emploi. A ce titre, un des fondateurs de l'entreprise confiait que la principale difficulté était de trouver des tourneurs, "un métier en voie de disparition".
En quoi la profession de potier serait-ellle un métier verdissant? N'ayant pas une finalité environnementale directe, il s'agit de métiers dont les compétences requises vont répondre aux enjeux environnementaux.
Prochaine étape sur la feuille de route en 2019 pour cette entreprise dont le but est de "défendre collectivement une autre vision du monde", le développement des diffuseurs d'eau "connectés". Les maraîchers et fruitiers pourront ainsi s'approprier ce procédé pour gérer leur consommation d'eau à l'échelle de leur commerce. MOGED
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