Dans les pays en développement, la pauvreté cohabite souvent avec la dégradation de l'environnement dans une relation où l'une devient la cause de l'autre. L'enjeu pour les programmes d'aide au développement : mieux coordonner développement humain et gestion durable de l'environnement.

Selon les projections démographiques, la population mondiale atteindra 9 milliards d'habitants en 2050, dont 2 milliards rien qu'en Afrique. Or ce continent cumule déjà nombre des problèmes de développement qui, avec la pression sur les ressources naturelles et l'environnement, va créer un cocktail explosif.

Le lien entre développement et environnement repose en effet sur la contradiction suivante : pour se développer, l'homme doit consommer des ressources naturelles qui sont alors dégradées. Or comme le souligne l'Agence française de développement (AFD), cette dégradation est souvent due aux modalités même des modèles de développement.

En accord avec les Objectifs du millénaire pour le développement de New York (septembre 2010) ou le Sommet de Cancun sur le Climat (décembre 2010), l'AFD prône des modèles de développement à la fois viables et respectueux de l'environnement. A terme, l'agence dirigée par Dov Zerah voudrait sensibiliser les acteurs du développement (experts professionnels et académiques, ONG, agences d'aide multilatérales, bailleurs de fonds, organisations internationales) à ces nouvelles contraintes et fournir une plateforme de dialogue et de partage d'expériences.

Pour réfléchir sur ces problématiques et élaborer les bases d'un modèle de développement humain et durable, l'AFD et l'Institut Veolia Environnement tiendront une conférence internationale qui se déroulera les 27 et 28 juin prochains à la Maison de la Chimie à Paris. Cette conférence se réunira en présence de Christine Lagarde, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, de Wangari Maathau, prix Nobel de la paix, et de Amartya Senm prix Nobel d'économie.