L'Agence Locale de l'Energie et du Climat, chargée de favoriser l'émergence de stratégies énergétiques durables sur le territoire, organise sa prochaine conférence, le 19 juin prochain, sur le thème des véhicules terrestres propres.
Une quinzaine d'intervenants viendront présenter, témoigner, avec pour objectif d'aider les gestionnaires de flotte captive à faire des choix judicieux, et les décideurs de tenir compte de l'offre technologique et des implications en termes d'infrastructures pour organiser les transports de demain.
Avec 28% des consommations énergétiques de la Communauté Urbaine de Bordeaux et 30% des émissions de CO2, le transport représente un enjeu majeur face aux défis environnementaux : climat, énergie, santé. Avec une importation nationale de 50 millions de tonnes de pétrole par an, l'enjeu prend une dimension géopolitique dont une part de la responsabilité se situe au niveau local.
Les collectivités inscrivent souvent le choix de véhicules propres à leurs plans d'action en faveur du développement durable. Elles associent, par cela, leur rôle d'exemplarité au pouvoir qu'elles ont, en tant que premier marché, de pousser des industries naissantes.
Nous trouvant au début d'une évolution technologique, l'Agence Locale de l'Energie et du Climat propose de faire un état des lieux et d'envisager les perspectives offertes par les véhicules non polluants en alternative aux véhicules terrestres motorisés.
Appuyé par un certain nombre de retours d'expériences (ex. La Poste), le véhicule électrique a démontré qu'il est approprié à certains usages : distances courtes, flotte captive permettant la recharge, technologie stop & go. En alternative au manque d'autonomie des batteries, le véhicule hybride peut être envisagé.
L'organisation de la filière biogaz constitue, elle, une véritable alternative à la suprématie du gasoil. Ce carburant présente des avantages en termes de risque, de sécurité de l'approvisionnement, de santé. L'expérience de Lille métropole et le retour d'expérience de plusieurs autres villes européennes, démontrent qu'organiser le transport, dés à présent, autour du Gaz Naturel Véhicule (le même que celui du chauffage ou de la cuisine), progressivement remplacé par le biométhane, issu de la valorisation énergétique des déchets, répond aux enjeux environnementaux et aux réglementations européennes et nationales.
Le contexte et le calendrier ne permet plus de compter sur des " technologies du futur ". Il s'agit, dés à présent et dans le très court terme, d'organiser la filière biogas à long terme.