6 et 7 décembre 2016, Campus de la Gaillarde, Montpellier, France
Les aires protégées constituent un pilier essentiel des stratégies de conservation de la biodiversité. En France, tous statuts confondus, elles couvrent aujourd'hui plus de 20 % de l'espace terrestre et près de 17% des eaux sous juridiction française. Pour assurer leur objectif de préservation des patrimoines de leur territoire, les gestionnaires d'espaces protégés s'appuient sur l'expertise de leurs équipes et de leurs conseils scientifiques mais aussi sur les résultats des recherches conduites par des établissements scientifiques et techniques et d'organismes de recherche.
Les coopérations entre espaces protégés, instituts de recherche et universités se sont ainsi densifiées ces dernières années. Celles-ci sont en effet essentielles à la prise en compte dans les programmes de recherche des besoins spécifiques des aires protégées en matière de connaissance et d'appui à la gestion. Réciproquement, les espaces protégés offrent aux chercheurs la possibilité de travailler sur des milieux naturels originaux et variés, plus ou moins anthropisés, d'y développer l'interdisciplinarité et l'innovation ou encore de participer à la mise en place de sites de référence fournissant des séries d'observations sur le long terme. La réduction actuelle des moyens dédiés à ces partenariats, d'un côté comme de l'autre, nécessite de poursuivre collectivement le développement de stratégies gagnant-gagnant plus efficientes.
L'Agence française pour la Biodiversité (AFB) constituera dans un avenir proche un pivot essentiel de la recherche et développement relative à l'eau, à la mer et à la biodiversité. Elle devra rapidement être en capacité de mobiliser la recherche sur des sujets en rapport direct avec la reconquête de la biodiversité, de rapprocher les acteurs de la recherche des problématiques sociétales et de jouer un rôle d'interface entre le monde de la gestion et celui de la science. L'expérience des espaces protégés et de leurs partenaires en matière de recherche, leurs sites dédiés à l'expérimentation et à la construction de solutions fondées sur la nature ou encore leur contribution à la formulation des questions de recherche, sont des atouts certains pour l'AFB.
Dans ce cadre, Parcs nationaux de France organise à Montpellier SupAgro les 6 et 7 décembre 2016 des rencontres scientifiques intitulées « La recherche dans les espaces naturels protégés : quels enseignements pour l'Agence française pour la Biodiversité ? ». Ces rencontres sont organisées en partenariat avec les principales têtes de réseau d'espaces protégés en France (Réserves naturelles de France, Fédération des parcs naturels régionaux de France, Conservatoire du Littoral, Fédération des Conservatoires d'espaces naturels, Agence des aires marines protégées, Comité MAB France, Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage, Office National des Forêts), l'Aten et l'Office national des eaux et des milieux aquatiques. Elles s'inscrivent dans la continuité d'initiatives récentes (3ème colloque national des aires marines protégées en octobre 2015, rencontres scientifiques des parcs nationaux en novembre 2015, enquête nationale sur les collaborations entre chercheurs et gestionnaires d'espaces naturels protégés lancée en 2016 par la Fondation pour la Recherche sur la Biodiversité, etc.).
Pour apporter des réponses à cette question, ces deux journées approfondiront les grandes étapes du déroulement d'un programme de recherche dans un espace naturel protégé : la formulation des questions de recherche, l'acquisition de connaissances sur le terrain et le transfert des résultats de la recherche. Les exposés insisteront particulièrement sur l'intérêt pour les organismes de recherche d'associer à leur travail à chacune de ces étapes les gestionnaires d'espaces protégés , mais aussi les acteurs de ces territoires (agriculteurs, pêcheurs, forestiers, habitants, etc.).
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