La responsabilité sociale et environnementale des grands groupes vue par les Français Une enquête exclusive de Denjean & Associés
QUELQUES ENSEIGNEMENTS CLÉS DE L’ENQUÊTE
D’une façon générale, 90% des Français déclarent apprécier davantage les groupes qui ont une bonne politique de RSE que ceux qui se désintéressent de cette question. Dans le détail, 88% sont d’accord pour affirmer : « Si j’apprenais qu’un grand groupe que j’apprécie a une bonne politique de RSE, mon opinion sur lui deviendrait encore meilleure ». Et pour 67% de nos concitoyens, découvrir qu’un groupe qu’ils n’aiment pas mène une bonne politique de RSE redorerait son image. L’effet "responsabilité sociale et environnementale" joue aussi dans l’autre sens : aux yeux de 82% des Français, le fait d’apprendre qu’un groupe qu’ils apprécient mène une mauvaise politique de RSE ternirait l’opinion qu’ils ont de lui.
Invités à noter sur une échelle de 0 à 10 la gravité des impacts qu’une entreprise peut avoir sur l’écosystème du fait de son activité, nos concitoyens octroient des notes moyennes supérieures à 8 sur 10 à toutes les formes d’agression : pas seulement celles qui visent des êtres humains, mais aussi celles qui nuisent à des animaux, à des végétaux, ou au climat.
Procéder à des licenciements économiques sans rien proposer aux salariés concernés au-delà du minimum légal ; employer des stagiaires très peu payés et leur faire faire des travaux incombant normalement à des collaborateurs en CDI ; manager ses équipes par la pression, au risque de les mener au burn out ; mettre en danger des salariés exerçant des métiers à haut risque ; faire travailler des sous-traitants qui emploient des enfants… Tous ces comportements choquent ou révoltent 90 à 98% des Français. « Le rejet exprimé est d’autant plus fort que les agissements en question apparaissent barbares aux yeux de nos concitoyens, souligne Thierry Denjean, président de Denjean & Associés. Dans ce domaine, la palme revient logiquement aux entreprises qui exploitent le travail des enfants par l’intermédiaire de sous-traitants ! ».
Que les dirigeants d’entreprises se le disent : dans l’Hexagone, on déteste les grands groupes qui fraudent ! Entendre parler d’évasion fiscale, de travail dissimulé, de corruption, de fausses factures ou de blanchiment d’argent donne à nos concitoyens des envies d’émeutes. En effet, 89 à 96% d’entre eux se déclarent choqués ou révoltés par ces agissements.
En revanche, toutes les pratiques que les entreprises peuvent mettre en œuvre en faveur de la préservation de l’environnement sont assurées de recueillir l’adhésion de plus de 90% de nos compatriotes. Si une entreprise lance une offre de produits ou services « verts », 43% de nos concitoyens en seront contents, et 50% ravis. Une société qui prend des mesures pour améliorer le bien-être animal réjouira 37% des Français, et en enchantera 57%... Enfin, un groupe qui agit pour préserver la santé humaine fera 25% de satisfaits et 72% d’enthousiastes !
Invités à dire quelle importance ils accordent, dans l’image qu’ils se font d’une grande entreprise, à divers comportements relatifs à la gestion des ressources humaines, les Français délivrent là encore un message très clair. En effet, toutes les bonnes pratiques citées obtiennent des notes moyennes supérieures ou égales à 7,5 sur 10. Les pratiques consistant à favoriser systématiquement l’emploi local, à offrir aux salariés un environnement de travail agréable et une bonne rémunération recueillent même des notes supérieures ou égales à 8,5 – preuve de l’importance particulière que leur accordent nos compatriotes.
Lorsqu’on leur demande d’attribuer une note de confiance aux diverses sources d’information qui peuvent leur permettre de se faire une opinion sur une grande entreprise, nos concitoyens placent en première position les salariés, qui obtiennent une note moyenne de 7,1 sur 10. Deuxième source jugée la plus crédible : les journaux. Ces derniers n’obtiennent toutefois qu’une note moyenne de 6 sur 10, qui témoigne d’un prestige bien inférieur à celui dont ils bénéficiaient avant l’ère digitale. Les autres sources jouissent d’une crédibilité médiocre à faible. Avec une note moyenne de 4,4 sur 10, la page Facebook de l’entreprise arrive bonne dernière !
Pour finir, nous avons demandé à nos concitoyens si le fait d’apprendre qu’une entreprise bafouait sans vergogne l’un ou l’autre des principes de base de la RSE pourrait les conduire à boycotter les produits ou les services de cette entreprise. Leur verdict est sans appel : 97 % répondent oui… « Notre enquête révèle que les Français, dans leur ensemble, attendent aujourd’hui des grands groupes qu’ils adoptent des pratiques sociales et environnementales responsables. Les grandes entreprises qui ne tiendraient pas compte de cette attente risquent de connaître de graves difficultés, aussi bien pour développer leur chiffre d’affaires que pour recruter de nouveaux talents ! », conclut Thierry Denjean.
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