Ce chantier n’a pourtant pas encore démarré dans une majorité des entreprises. En effet, le cadre législatif et réglementaire actuel - bilan carbone annuel, normalisations de management environnemental…- n’est pas toujours adapté aux singularités et contraintes notamment budgétaires des petites et moyennes entreprises. De même, les mesures fiscales basées sur des émissions ou des impacts peuvent être difficile à mettre en place si les émissions sont compliquées à mesurer.
En France, les PME et TPE représentent 99,8 % des entreprises et près de 50 % des salarié.e.s. Il est donc essentiel qu’elles participent massivement à cet enjeu, qu’elles puissent anticiper et positiver les transitions. Pour cela, il faut que soient déployés à leur égard des mesures et politiques adaptées ; que soit perceptible la valeur ajoutée attendue de ce changement pour contribuer à nourrir leur compétitivité.
En s’inspirant d’exemples concrets en France ou en Europe (ex : une entreprise du bâtiment ou un fabricant de cosmétique), l’avis s’attachera à identifier les leviers qui permettraient aux entreprises et aux secteurs professionnels de rejoindre une trajectoire neutre en carbone. Ce cadre doit aller au-delà de labels ou de gains d’image en intégrant des instruments pertinents et opérationnels. A ce titre, il abordera les questions suivantes :
- Comment adapter les politiques existantes (recherche, aides ou incitations fiscales, rôle des donneur.se.s d’ordre via cahier des charges…) ?
- Faut-il proposer un cadre conjoint pour progresser, par exemple dans les branches et filières professionnelles et dans un cadre consulaire au niveau territorial ?
- Peut-on mettre en commun des services et des méthodes pour des entreprises similaires ?
- Quelles formations, quelles transitions professionnelles peuvent être actionnées pour les petites structures ?