L’étude menée par Ocean Open révèle que les niveaux actuels d’acidité ont augmenté de 26 % depuis le début de la révolution industrielle. Au niveau international, l’enjeu du contrôle de la qualité de l’eau est protégé par le PNUD à travers le quatorzième objectif de développement durable concernant la vie aquatique. Depuis 2010, le droit à l’eau et à l’assainissement est un droit de l’Homme de première génération, reconnu au même titre que les droits économiques et sociaux.
Or, seules 40 % des eaux de surface d’Europe ont été jugées « en bon état » écologique sur la période 2010-2015, selon l’Agence Européenne de l’Environnement. Si la directive-cadre européenne de 2000 fixait comme objectif d’atteindre 61 % des eaux en bon état d’ici 2021, la France s’est engagée afin que la totalité des masses d’eau atteigne cet état d’ici 2027. D’autant que la loi de 2006 sur la qualité de l’eau et les milieux aquatiques reconnaît un « droit à l’eau pour tous ».Cependant à l’échelle locale, seulement 11 % des masses d’eau de la région Pays de Loire étaient identifiées en bon état en 2013.
Couvrant plus de 85 % du territoire régional, le Conseil de Nantes Métropole a confirmé son soutien au projet LIFE REVERS’EAU, début février 2019.
En quoi consiste le projet « LIFE REVERS’EAU » ? Le projet LIFE REVERS’EAU vise à améliorer la qualité des cours d’eau, préserver la biodiversité et créer des espaces de ressourcement pour les habitants. En consolidant sa collaboration avec l’Agence de l’eau Loire Bretagne en 2017, la Région Pays de la Loire et l’État a souhaité faire de la qualité de l’eau, un enjeu régional. C’est désormais l’aide de la Commission européenne que sollicitait le Conseil de Nantes Métropole en février 2019, aux fins d’attribution de 10,1 millions d’euros de subventions. Élever la problématique de la qualité de l’eau à l’échelle européenne permettra ainsi une meilleure communication des bonnes pratiques à l’échelle locale.
Prévu pour une période de huit ans, le projet LIFE REVERS’EAU prévu pour 2020, ne concerne pas moins d’une vingtaine d’actions pour un montant global de 20,3 millions d’euros. Parmi les actions pilotes proposées par Nantes Métropole, la restauration d’un ruisseau en zone urbaine s’inscrit comme une démarche en faveur de la renaturation de la ville. Changer l’image d’un quartier, revaloriser les espaces d’eau, il s’agit avant tout de communiquer et sensibiliser les riverains sur les questions de l’environnement et le cycle de l’eau afin d’en préserver la pérennité.
Le feu vert donné lors du conseil métropolitain de février 2019 pour l’octroi des subventions européennes, ayant vocation à co-financer 60 % du coût total du projet donnera une nouvelle impulsion au projet LIFE REVERS’EAU. A l’instar des 33 engagements issus du débat sur la transition énergétique organisé en 2018, la métropole nantaise place les citoyens au cœur de cette ambitieuse initiative.
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