Les partis ne font que prétendre promouvoir les femmes en politique, s'insurge la présidente de la fondation "Agapedia", Catinca Mardarovici, qui dirige le Club politique des femmes intitulé "50/50". En effet, malgré une campagne pour favoriser leur apparition en politique, le pourcentage des femmes dans le conseil municipal de Chisinau, la capitale de la Moldavie, sera sans doute après les élections encore plus bas que maintenant.
Manque de volonté des politiques... et des femmes
Selon Catinca Mardarovici, outre le fait qu'aucun des partis en lice n'ait présenté une femme comme candidate au poste de maire, le nombre de femmes dans les listes est faible. Par ailleurs, le plus souvent, ce sont des femmes qui ferment les listes de ces élections municipales qui auront lieu le 5 juin prochain.
D'un autre côté, la leader de ce mouvement pour plus de parité remarque que les femmes elles-mêmes ne font pas d'efforts pour prendre des positions dominantes dans ces listes.
Les femmes doivent être plus insistantes et courageuses, c'est le seul moyen pour que la pratique de la promotion naturelle de la femme dans la sphère politique s'implante durablement en Molvavie.
a déclaré Catinca Mardarovici.
Une campagne politique de longue haleine
Le parti démocrate a inclus deux femmes parmi ses cinq premiers candidats pour les sièges du conseil municipal de la capitale. Les autres listes ont seulement une femme parmi les cinq premiers sièges.
La responsable du club politique "50/50" estime qu'un grand nombre de projets, de formations, ont été menés cette année dans le but de promouvoir les femmes en politique mais les résultats se font encore cruellement attendre. Du 13 avril au 5 mai, l'association avait en effet lancé une campagne sur le thème "Les femmes peuvent réussir", visant à augmenter leur participation dans les campagnes électorales moldaves.
Problème politique
Le règlement impose bien un quota d'au minimum 30% de femmes dans chaque liste présentée pour tout type d'élection. Cette loi a été approuvée par le gouvernement en janvier mais doit encore être adoptée par le Parlement.
Rappelons que le problème de la parité est seulement l'un des aspects de la politique moldave qui traverse en ce moment l'une des plus sérieuses crises constitutionnelles de son histoire : cela fait 630 jours que le pays fonctionne sans président, le gouvernement échouant régulièrement à trouver un consensus pour la désignation du futur chef d'état.
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