Les effets du changement climatique en Afrique
Une analyse de modèles du climat africain passé et futur montre que la
région du Sahel, qui a subi une sécheresse catastrophique dans les années
1990, pourrait connaître des saisons de moussons bien plus pluvieuses que
la normale pendant des dizaines d'années. Par contre, la sécheresse en
Afrique australe s'intensifierait.
Les changements attendus dans les saisons des moussons en Afrique seraient
imputables à la fois au réchauffement des océans et à l'accroissement des
gaz à effet de serre, précise un communiqué de presse publié le 24 mai par
le Centre national de recherche atmosphérique (NCAR), situé au Colorado.
(http://www.ucar.edu/news/releases)
L'analyse se base sur 60 simulations sur ordinateurs du climat mondial
réalisées par le NCAR, l'Administration nationale de l'aéronautique et de
l'espace (NASA), la National Oceanic and Atmospheric Administration
(NOAA), le Centre européen pour les prévisions météorologiques à moyen
terme et le Centre national de recherches météorologiques (France) et
donne de nouvelles preuves du lien qui existe entre la sécheresse en
Afrique australe et le réchauffement de l'océan Indien.
Les conclusions indiquent qu'un refroidissement du nord de l'océan
Atlantique à la fin du XXe siècle a été à l'origine de la sécheresse dans
le Sahel, bordure semi-aride du sud du Sahara qui s'étend de la Mauritanie
au Tchad. Les chercheurs sont d'avis que le réchauffement qui s'est
ensuite produit et qui serait en partie la conséquence d'une augmentation
des gaz à effet de serre, est la cause principale du changement au Sahel
où la sécheresse a récemment cédé la place à l'humidité.
« Les changements qui se produisent dans les océans Indien et Atlantique
ont de vastes effets régionaux en Afrique et cette situation a
d'importantes conséquences pour les populations », a souligné M. James
Hurrell du NCAR, ajoutant : « Nous pouvons désormais expliquer ces effets
climatiques. »
Le degré de pluviosité au Sahel semble être lié à un processus différent.
Lorsque la température de l'eau dans le sud de l'Atlantique est plus
élevée que dans le nord, le phénomène tire le cycle de la mousson
sahélienne vers le sud du continent et le nord ne reçoit alors pas les
quantités de pluie habituelles.
Les pluies de la mousson, qui sont essentielles à la vie dans la majeure
partie de l'Afrique, se déplacent entre le nord et le sud selon les
saisons. Normalement, elles tombent sur le Sahel de juillet à septembre et
sur la partie australe du continent de février à avril.
(Diffusé par le Bureau des programmes d'information internationale du
département d'Etat. Site Internet : http://usinfo.state.gov/fr/)
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