Que%u0301bec, 23 septembre 2015 - Le Regroupement des organismes de bassins versants du Que%u0301bec (ROBVQ) re%u0301agit vertement a%u0300 la re%u0301cente de%u0301cision de l’Office national de l’e%u0301nergie (ONE%u0301) de re%u0301duire de 50% l'aide financie%u0300re maximale pouvant e%u0302tre accorde%u0301e aux intervenants de%u0301sirant pre%u0301senter une contre-expertise aux audiences publiques portant sur le pipeline E%u0301nergie Est, de TransCanada. Le ROBVQ invite l’organisme fe%u0301de%u0301ral a%u0300 reconside%u0301rer sa de%u0301cision.
Le fait de faire passer l’aide financie%u0300re de 80 000$ a%u0300 40 000$ aura des conse%u0301quences conside%u0301rables sur la capacite%u0301 des organismes a%u0300 identifier et mesurer les impacts de cet important projet de transport d’hydrocarbures.
L’hiver dernier, le ROBVQ avait pre%u0301sente%u0301 une demande d’aide a%u0300 l’ONE%u0301 avec l'appui de 27 organismes concerne%u0301s. Une re%u0301ponse e%u0301tait attendue en aou%u0302t dernier. «Nous comptions sur cette enveloppe pour faire la lumie%u0300re sur les effets environnementaux et socio-e%u0301conomiques potentiels du projet», explique Marie-Claude Leclerc, directrice ge%u0301ne%u0301rale du ROBVQ. «Les sommes qui seront alloue%u0301es seront ridicules par rapport a%u0300 la quantite%u0301 de travail et aux avis professionnels ne%u0301cessaires pour analyser tous les aspects du projet, notamment en ce qui concerne la pertinence du trace%u0301 qui traverse 640 cours d'eau que%u0301be%u0301cois, la se%u0301curite%u0301 des collectivite%u0301s qui se trouvent sur le trace%u0301 du pipeline, les activite%u0301s de transport maritime, la se%u0301curite%u0301 des sources d’eau potable et les risques d’accidents et de de%u0301faillances», ajoute-t-elle.
Le projet de pipeline E%u0301nergie Est se de%u0301ploiera de l'Alberta au Nouveau-Brunswick et permettra de transporter 400 millions de barils de pe%u0301trole par anne%u0301e. «Compte-tenu de l'envergure du projet et des conse%u0301quences potentielles inde%u0301niables pour la se%u0301curite%u0301 et la sante%u0301 des citoyens, les Canadiens ne peuvent se permettre de mettre de co%u0302te%u0301 l'expertise des groupes sur le terrain », soutient madame Leclerc. « Diminuer de moitie%u0301 les enveloppes financie%u0300res de ces groupes a un prix et peut avoir comme conse%u0301quence de mettre les collectivite%u0301s en danger», conclut-elle.
Rappelons que les OBV sont des organismes mandate%u0301s par le gouvernement en vertu de la «Loi affirmant le caracte%u0300re collectif des ressources en eau et visant a%u0300 renforcer leur protection». En concertation avec les acteurs de l'eau, ils e%u0301laborent et mettent a%u0300 jour un plan directeur de l’eau, en font la promotion et assurent le suivi de sa mise en oeuvre. Le ROBVQ repre%u0301sente 40 OBV e%u0301tablis sur l'ensemble du Que%u0301bec me%u0301ridional regroupant ainsi, plus de 1853 spe%u0301cialistes au service de l’eau dont pre%u0300s de 200 salarie%u0301s a%u0300 temps plein.
19/11/24 à 15h53 GMT