La deuxième semaine de la COP 21 a débuté le 7 décembre 2015 par la première séance de la réunion de haut niveau où chaque ministre a prononcé une déclaration nationale. Le ministre malgache de l’Environnement, Ralava Beboarimisa, a pris la parole au milieu de l’après-midi. Il a lancé un appel en faveur de la prise de responsabilité et du respect des principes de la Convention, à l’endroit des pays responsables du changement climatique.
« La conservation de la nature est une priorité pour Madagascar, en tant que hotspot de la biodiversité, car nos espèces endémiques sont menacées par le changement climatique. Nous avons un besoin urgent d’une mobilisation efficace et transparente des moyens de mise en œuvre, renforcement des capacités, transfert de technologie et accès direct au financement climatique, pour mettre en œuvre efficacement les actions de lutte contre le changement climatique », souligne Ralava Beboarimisa.
Notons que la veille, le 6 décembre, les ministres du continent africain de l’environnement ont tenu une conférence de haut niveau en présence du Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, en vue d’aligner les points de vue africains et de défendre les positions et les intérêts du Continent pendant le reste du Sommet planétaire. La Grande est également parmi les signataires de la déclaration du Forum climatique vulnérable (CVF) du 30 novembre et a adhéré à la déclaration « Because of the oceans » le 4 décembre.
Subséquemment, Madagascar appelle aussi à l’application du principe de différentiation au niveau de la mitigation, la transparence et la finance, ainsi qu’au traitement de l’adaptation et de la mitigation d’une manière équilibrée, du maintien de la température mondiale en-dessous de 1,5°C dans l’article 2. Dr Hery Rakotondravony, principal négociateur de Madagascar, a précisé que « malgré le consensus qui est en bonne voie entre les 196 parties, un immense effort doit être effectué concernant le financement climatique et la définition des pays vulnérables ».
Enfin, Ralava Beboarimisa a salué la déclaration de Laurent Fabius, président de la COP 21 qui a encouragé les différentes parties à trouver un accord contraignant. « La signature d’un accord sur le climat est importante pour Madagascar, car nous sommes parmi les pays les plus vulnérables au changement climatique. Nous avons besoin que les pays historiquement polluants nous aident à nous adapter et à contribuer à la mitigation », conclut le Ministre malgache de l’environnement.
Domoina Ratovozanany
Climate Fellow COP 21 Fellow du projet Adopt A Negotiator
19/11/24 à 15h53 GMT