La Coalition Eau Secours! affirme que l’étude du Dr Caron, mandatée par la Direction de la Santé publique (DSP) de la Mauricie et du Centre-du-Québec, sur l’impact de la fluoration sur la carie dentaire chez les enfants n’est pas la réponse adéquate aux enjeux éthiques, légaux et de santé publique que la fluoration soulève. Ces mêmes enjeux ont mobilisé la population de Trois-Rivières et l’ont incitée à rejeter la fluoration de l’eau potable. Ces enjeux s’appliquent tout autant à la population de Châteauguay qui boit actuellement une eau fluorée.
Mesure potentiellement inefficace
En commandant cette étude, la DSP avoue implicitement qu’elle n’a pas la capacité de démontrer hors de tout doute que la fluoration est une mesure efficace pour réduire la carie dentaire chez les populations vulnérables. La mairesse de Châteauguay, Mme Nathalie Simon, a justement dénoncé l’absence d’information scientifique à la DSP : « la Santé publique n’a jamais encore fourni de données spécifiques au territoire québécois pour aider les municipalités à prendre une décision éclairée ».
Malgré cela, la DSP persiste à promouvoir la fluoration de l’eau. Actuellement, des enfants et leurs familles boivent déjà depuis plusieurs années une eau fluorée. Comment la DSP peut-elle faire la promotion d’une mesure pour laquelle elle considère devoir évaluer l’efficacité? Il y a là une incohérence difficile à justifier pour des citoyens qui sont soucieux de ce qu’ils ingèrent.
Impacts sur la santé humaine
L’inquiétude des citoyens qui s’opposent à la fluoration de l’eau potable ne concerne pas l’efficacité supposée du procédé pour réduire la carie dentaire chez les citoyens à risque. Leur inquiétude, beaucoup plus profonde, porte sur tous les autres impacts de la fluoration sur la santé humaine globale, ce que le Dr Caron n’abordera pas dans le cadre de son étude. En positionnant cette étude comme un élément décisif pour tout projet de fluoration, on élude la véritable question : « Est-ce que la population veut boire de l’eau fluorée à partir de produits non homologués ni réglementés par Santé Canada, classés “produits toxiques dangereux” par Environnement Canada et dont les impacts sur la santé humaine sont abondamment documentés scientifiquement? ».
Depuis le début du débat sur la fluoration de l’eau à Châteauguay, la mairesse, Mme Nathalie Simon, s’est toujours montrée à l’écoute de ses citoyens et a répondu à leurs demandes et inquiétudes par des actions concrètes (Chantier citoyen, sondage, etc.). Mme Simon a cependant reconnu que ces actions ne mettaient pas un point final au dossier. Puisque les études scientifiques rendent des conclusions troublantes sur les impacts de la fluoration sur la santé globale, que la DSP refuse de répondre aux nombreuses questions posées par la Coalition Eau Secours! et les comités de citoyens, et que le conseil municipal, en responsable de la gestion de l’eau potable, est l’instance concernée lorsqu’il est question de fluorer l’eau municipale ou pas, la Coalition Eau Secours! considère qu’il est inutile que Mme Simon attende la fin de l’étude avant de reconsidérer le dossier. Mme Simon a la légitimité nécessaire pour décider, sans préavis, de mettre un terme à la fluoration à Châteauguay.
À tout moment jugé opportun, les populations confrontées à une eau fluorée, ou en voie de le devenir, peuvent faire appel à la Coalition Eau Secours! pour s’informer davantage et demander un accompagnement. Forte de ses nombreuses victoires (Mont-Joli, Richmond, La Prairie, Trois-Rivières), la Coalition Eau Secours! demeure prête à accompagner tout groupe de citoyens dans leurs démarches pour l’abolition de la fluoration dans leur municipalité.
Source : Eau Secours!
09/12/24 à 13h08 GMT