Avec une population composée de plus de 250 groupes ethniques aux traditions et rites millénaires divers, une biodiversité des plus variées d’Afrique, le Cameroun est une véritable mine d’or écotouristique en friche.
Entre autres sites écotouristiques, nous pouvons citer : le village Ebodje (au Sud), la Réserve du Dja (au Sud et Est, classé dans le patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1987), le parc national de Korup, le Jardin botanique de Limbe, le site des dinosaures de Manangia (au Nord), le Mont-Cameroun.
Des sites auxquels il faut ajouter les festivals culturels tels que le ‘’Ngondo’’ (chez les Sawa au Littoral), le ‘’Nguma Mabi’’ (chez les Mabi à Kribi), le ‘’Mayi’’ (chez les Batanga, clan Banôh à Kribi), le ‘’February’’ (chez les Batanga, clan Bapuku à Kribi), le ‘’Ngouon’’ (chez les Bamoun à l’Ouest), la fête de la crevette d’orée (chez les Mabi à Kribi), le ‘’So’o’’ (chez les Beti au Centre), la fête du cop (chef les Toupouri à l’Extrême-Nord), le ‘’Nyem-nyem’’ (…), le ‘’Medumba’’ (chez les Bangangté), le ‘’Nyang Nyang’’ (chez les Bafoussam), le ‘’Guma’’ (au Nord), etc.
Dans un monde en quête d’une gestion durable de la biodiversité, le tourisme de masse (qui permet aux masses populaires de voyager et de soutenir l’industrie touristique) est perçu comme une activité nocive pour l’environnement et les populations.
Pour y remédier, de plus en plus les pays promeuvent le tourisme vert ou l’écotourisme (né il y a une trentaine d’années), qui présente les atouts de durabilité notoires.
Du fait qu’il soit fondé sur une relation de bénéfices mutuels entre tourisme et milieu naturel.
En effet, l’écotourisme en tant que tourisme axé sur la préservation de l’environnement et du bien-être des populations locales, doit servir à prendre conscience de la nécessité de la préservation du patrimoine culturel au même titre que le patrimoine naturel.
Il s’agit également de maintenir le biotope (milieu) dans sa spécificité et d’aider l’économie locale à se développer, de manière durable.
D’où la prise en compte des notions cardinales telles que l’éthique, l’écocitoyenneté et l’écoresponsabilité.
Dans cette logique, la démarche écotouristique recommande l’implication à la fois des populations locales (d’accueil) et les touristes (visiteurs) dans la conservation et la promotion de la nature, en faisant prendre conscience à chacun de la nécessité de préserver le capital naturel et culturel.
L’écotouriste devrait ainsi s’engager à respecter la nature, incluant les populations autochtones (porteuses de valeurs socioculturelles intrinsèques) dans un mouvement de développement durable et contribuant par ricochet au bien-être de ces dernières.
19/11/24 à 15h53 GMT